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    Concernant les applications, iOSiOS et AndroidAndroid offrent des possibilités complètement différentes aux développeurs. Les mises à jour répondent aussi à des objectifs bien dissemblables.

    iOS et Andröid. © Noelsch - Domaine public

    iOS et Andröid. © Noelsch - Domaine public
    Certaines applications sont développées spécifiquement pour l’iPad, sans version iPhone. Sur Android, une application pour tablette partagera plus aisément les fonctions d’une version smartphone.<br />© <em>N</em><em>asa Goddard Space Flight Center</em> CC

    Certaines applications sont développées spécifiquement pour l’iPad, sans version iPhone. Sur Android, une application pour tablette partagera plus aisément les fonctions d’une version smartphone.
    © Nasa Goddard Space Flight Center CC

    Quand iOS définit un cadre déterminé et une distinction claire entre les appareils et limite les interactions possibles entre les applications, GoogleGoogle prend le parti d'une application unique disponible pour tous les appareils, qui peut facilement communiquer avec les autres applications installées et s'intégrer aux fonctions de base du téléphone. Sur les deux systèmes, les applications sont en « bac à sablesable », c'est-à-dire n'ont accès qu'à un lot réduit de fonctions et ne peuvent pas influencer le système, sauf autorisation explicite.

    Les applications : entre Google Play Store et AppStore

    Sur iOS, les applications sont développées en Objective-C, un langage principalement utilisé par AppleApple sur sa plateforme mobile. Les applications sont directement exécutées, sans intermédiaire avec le système. Ces applications ne peuvent être installées que via le magasin officiel, l'AppStore, modéré à priori selon des règles techniques et ergonomiques strictes. Peu d'applications peuvent accéder aux fonctions système comme le carnet d'adresses ou le partage de contenus de l'appareil. Elles doivent d'ailleurs être développées pour chaque iDevice en circulation pour espérer bien s'afficher.

    Android utilise lui une machine virtuellemachine virtuelle pour exécuter les applications. Majoritairement développées en JavaJava, le langage habituel sur les anciens smartphones, les applications passent par la machine Dalvik, qui fait le lien avec le système. Ces applications peuvent être installées par le magasin officiel, le Google Play Store, par un téléchargement direct ou via une boutique alternative à installer soi-même.

    Ces applications peuvent gagner l'accès à de nombreuses fonctions d'Android, par exemple pour enrichir un contact avec ses profils Facebook, TwitterTwitter ou Linkedin. Elles peuvent également se partager des contenus via un bouton dédié, le « share intent ». Enfin, l'interface d'une application peut s'adapter à tous types d'écrans, des plus petits smartphones aux grandes tablettes, par un agencement en panneaux amovibles.

    Android permet globalement plus d'interactions entre applications et repose plus sur la confiance qu'accorde l'utilisateur à ces logicielslogiciels, en fournissant des outils de développement plus ouverts.

    Deux modèles de mise à jour

    Un dernier point technique important est la manière dont le système est mis à jour. Habituellement, les appareils sous iOS ont droit à la mise à jour vers les deux versions majeures suivant sa sortie. Toujours développées par Apple, ces mises à jour arrivent le jour de leur annonce et permettent de bénéficier de quelques innovations. Elles s'installent par le logiciel propriétaire iTunes.

    Le constat est moins brillant du côté d'Android. Du fait du taux de personnalisation élevé et des habitudes des constructeurs, les mises à jour du système mettent beaucoup de temps (plusieurs mois après la mise à disposition du code) pour atteindre les appareils. Le système doit être adapté à l'appareil par le constructeur, adapté à la surcouche puis fourni aux opérateurs qui le modifient une dernière fois.

    Certains appareils fonctionnent ainsi encore sous des versions anciennes d'Android, même si la majorité dispose de l'avant-dernière version ou de la dernière. Avec le ralentissement du rythme de développement (une version par an contre deux avant) et un contrôle plus strict de ses partenaires, Google espère pouvoir éviter ce phénomène de « fragmentation » qui pose à la fois problème aux utilisateurs et aux développeurs.

    Cette différence de traitement entre iOS et Android s'explique notamment par les objectifs des deux sociétés et les besoins qu'impliquent les modèles économiques de chacune.