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L’internet des API, le Web des applications
Pour les 500 millions d'utilisateurs de FacebookFacebook il semble n'y avoir qu'une manière d'accéder à Facebook : celle de se connecter sur le réseau socialréseau social pour consulter son murmur d'activité (le NewsFeed)). Pourtant, via Facebook Connect, on a déjà vu qu'il y en avait une autre, distante, permettant d'interagir avec les services de Facebook depuis d'autres sites. Il y en a encore une autre, réservée aux services informatiques des sites qui utilisent Facebook. Cet autre accès passe par les APIAPI, les interfaces de programmation, c'est-à-dire des jeux de données ouverts qui permettent aux développeurs d'utiliser les services proposés par Facebook et qui sont l'une des clés du fonctionnement du Web 2.0.
C'est dans les interfaces de programmation que se concoctent le Web d’aujourd’hui et le Web de demain. © DR
Les API, clés du fonctionnement du Web 2.0
Derrière tous les systèmes fermés que d'aucun dénoncent à grands cris, il y a avant tout des systèmes informatiques qui discutent entre eux, il y a des systèmes « ouverts » (souvent gratuits plus que payants, sauf si on dépasse un certain niveau ou volume d'utilisation des données accessibles). « Ouverts » à tout le moins aux systèmes techniques, plutôt qu'aux seuls utilisateurs. Si le Web semble se refermer, par la mise en place d'écosystèmesécosystèmes propres comme le constatait Chris Anderson dans Le Veb est mort, vive l’internet, il faut néanmoins reconnaître que ces écosystèmes savent discuter entre eux. Mieux, pour atteindre la masse critique d'utilisateurs, il est bien souvent impossible que cette discussion n'ait pas lieu.
C'est bien en tout cas dans les interfaces de programmation que se concoctent le Web d'aujourd'hui et le Web de demain : dans les négociations permettant d'accéder aux services des uns et des autres, dans les mashups de services où la bonne alchimie créera le bon service. De nombreuses start-upsstart-ups naissent de ces croisements (et des matrices permettent d'ailleurs d'imaginer leurs croisements). Les interfaces de programmations ne sont pas des technologies cachées : la plupart des sites qui en proposent documentent ouvertement les conditions d'accès, précisent clairement les conditions d'utilisation. Mais ce sont des technologies relationnelles discrètes, des répertoires de données qui échangent des droits d'accès, des utilisations, que le public ne voit pas. Ce sont elles qui permettent le plus souvent le développement d'applications Web ou logicielles, c'est-à-dire de micrologiciels que les échanges de données rendent fonctionnels.