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    Le principe même du média social repose sur l'action des internautes sur ce site. Relations, échanges, création de groupes... ce sont les internautes qui font vivre le média social. 

    Tout média social repose sur une base essentielle : l'activité des internautes. © Choconancy1, Flickr CC by nc-sa 2.0

    Tout média social repose sur une base essentielle : l'activité des internautes. © Choconancy1, Flickr CC by nc-sa 2.0

    Quand on observe FacebookFacebook, emblème des médias sociaux, on constate que la différence essentielle entre un média et un média social est que le second nous propose une autre forme de lecture que le média : alors que sur le média notre lecture personnelle est guidée par l'éditorialisation proposée par le média, avec le média social, notre lecture est orientée par nos relations, nos parcours, notre historique. Facebook est un site où chacun est invité à partager de l'information et à faire part de ses préférences avec son réseau d'ami. Et ce sont les relations au sein de ce réseau qui vous permettent d'accéder aux informations que les autres diffusent. Plus que les profils en eux-mêmes, c'est l'activité qu'accomplissent vos correspondants via Facebook qui est intéressante. Les images et textes qu'ils y échangent, les recommandations qu'ils adressent via le bouton « like », les services qu'ils utilisent et auxquels, en les partageant, ils permettent d'accéder...

    Les médias sociaux sont des supports de diffusion massifs de l'information (des médias) orientée par les relations sociales. C'est bien le fait que la connexion entre amis transforme ce à quoi on accède qui fait média social.

    Ce sont les internautes qui font le média social

    D'une certaine manière, les médias sociaux n'existent pas en tant que tels. Sans utilisateurs, Facebook serait une page vide. Il n'y a échange d'information que s'il y a échanges entre les utilisateurs.

    Et surtout, nul n'en a la même vision. Contrairement au Web traditionnel, par lequel nous accédons tous plus ou moins à la même page, avec les réseaux sociaux, nul n'accède à la même chose, car le contenu de ce à quoi on accède dépend entièrement des relations que l'on a établies avec d'autres membres dudit réseau et avec le reste du monde (« nos préférences » qui signalent ce que l'on apprécie, qui nous relient à ce qui ne tient pas des personnes : objets, marques, produits, organisations...). C'est ce que Danah Boyd appelle l'homophilie, qui renforce le sentiment de sa propre communauté, l'attachement à ses propres relations.

    Comme le dit Frédéric Cavazza, il y a bien des mécaniques communautaires et sociales différentes selon les types de médias sociaux et les relations qu'ils proposent, pour autant elles s'avèrent souvent décevantes. Elles dressent le plus souvent des typologies d'outils plutôt que de distinguer des caractéristiques spécifiques. Il faut faire la différence entre des médias qui utilisent des fonctions sociales (des « communications médiatisées par l'ordinateurordinateur » comme diraient Danah Boyd et Nicole Ellison) et des médias sociaux en passe de devenir de véritables plateformes sociales, c'est-à-dire un écosystèmeécosystème où l'identifiant proposé par la plateforme, les préférences et le réseau de relation qui lui est associé sont « transportables » dans une multitude d'environnements différents. Ce que Facebook appelle le Graphe Social.