Des chercheurs allemands ont découvert que deux tiers des satellites Starlink émettent des ondes radio sur une fréquence réservée à la radioastronomie qui pourraient avoir un impact significatif sur de nombreux projets astronomiques. Sans la coopération de SpaceX ainsi que de ses compétiteurs, ce problème ne fera que s’aggraver avec l’augmentation du nombre de satellites en orbite.


au sommaire


    L'Internet par satellite StarlinkStarlink de SpaceXSpaceX a été d'une aide précieuse lors de la guerre en Ukraine. Toutefois, la pollution lumineuse générée par la constellationconstellation de satellites a été vivement critiquée par les astronomesastronomes, et la firme a fini par trouver un compromis. Malheureusement pour Elon MuskElon Musk, le P.-D.G. de SpaceX, la firme va devoir faire face à un nouveau problème : les fuites d'ondes radio.

    Dans un article publié dans la revue Astonomy & Astrophysics, des chercheurs de l’Institut Max-Planck de radioastronomie en Allemagne ont analysé le rayonnement électromagnétique de 68 des satellites de SpaceX à la recherche d'émissionsémissions accidentelles. Pour ce faire, ils ont fait appel à l'interféromètreinterféromètre Lofar, un radiotélescoperadiotélescope constitué d'un ensemble de grandes antennes radio réparties dans cinq pays européens.

    Un rayonnement électromagnétique dans les fréquences de la radioastronomie

    La constellation Starlink utilise les fréquences 10,7 à 12,7 GHz pour communiquer, mais les chercheurs ont découvert des émissions entre 110 et 188 MHz pour 47 des 68 satellites. Ceci est particulièrement problématique car elle inclut la bande de 150,05 à 153 MHz, spécifiquement réservée à la radioastronomie. Cependant, contrairement aux équipements terrestres, il n'existe aucune réglementation internationale pour ce genre de rayonnement par les satellites.

    Les chercheurs ont indiqué être en contact avec SpaceX pour discuter des solutions possibles. La firme a notamment modifié la prochaine génération de satellites pour réduire les interférencesinterférences. « Nous pensons que la reconnaissance rapide de cette situation donne à l'astronomie et aux opérateurs de grandes constellations l'occasion de travailler ensemble sur des solutions techniques proactives, parallèlement aux discussions nécessaires à l'élaboration de réglementations appropriées », a déclaré Gyula Józsa, l'un des coauteurs de l'étude.