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La prochaine décennie verra l'avènement de télescopes géants de nouvelle génération de 20 à 40 mètres de diamètre appelés ELT. Il y a à ce jour deux projets aux États-Unis : le TMT (30 m) et le GMT (20 m), et un projet en Europe : l'E-ELT (40 m).
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La prochaine décennie verra l'avènement de télescopes géants de nouvelle génération de 20 à 40 mètres de diamètre appelés ELT. Il y a à ce jour deux projets aux États-Unis : le TMT (30 m) et le GMT (20 m), et un projet en Europe : l'E-ELT (40 m).
La décennie passée a vu l'émergence de télescopes optiques géants de nouvelle génération, avec aujourd'hui 13 télescopes de diamètre supérieur à 8 mètres en opération ou sur le point de l'être.
Ces télescopes, au contraire de la génération précédente de télescopes de moins de 6 mètres de diamètre utilisant des miroirs monolithiques non déformables, très épais et donc très lourds, utilisent au contraire la possibilité de contrôler en permanence les déformations de miroirs très minces et donc déformables (sous l'action de la gravité, du vent, des effets thermiques, etc.).
Deux techniques d'optique dite « active » sont utilisées.
Le miroir primaire du télescope est constitué d'un ensemble de segments jointifs (en général de forme hexagonale) de plus petit diamètre et de faible épaisseur. Par exemple, le miroir primaire du télescope américain Keck situé à Hawaï d'un diamètre de 10 mètres est constitué de 36 segments de 1,8 mètre de diamètre (voir Figure 1). Chaque segment est contrôlé et maintenu en position par un ensemble de pistons/actuateurs de l'autre côté de sa surface afin que la surface totale préserve sa forme idéale, parabolique ou hyperbolique.
Le miroir primaire est monolithique, de faible épaisseur et par conséquent souple (aux grandes échelles, la surface étant quant à elle parfaitement polie avec une rugosité de l'ordre de quelques dizaines de nm). Un système d'actuateurs permet alors de compenser les déformations et de reformer la surface optique idéale. Ainsi en est-il des 4 télescopes de 8 mètres de diamètre du VLT, télescope de l'ESO (European Southern Observatory) installé au Chili (voir Figure 2 et Figure 3).
La limite technologique d'environ 8 mètres de diamètre pour un grand miroir monolithique prévaut encore aujourd'hui. Ainsi, la seule possibilité pour réaliser d'encore plus grands télescopes, au-delà des 10 mètres, est la segmentation.