Les astronomes ont découvert trente et un trous noirs supermassifs grâce à un observatoire "virtuel". Ces objets ont été trouvés en étudiant certains types de quasars.

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    Simulation d'un trou noir (centre) et de son disque d'accrétion (vert-jaune-rouge)

    Simulation d'un trou noir (centre) et de son disque d'accrétion (vert-jaune-rouge)

    Les quasars sont des objets ressemblant à des étoiles, qui seraient alimentés par des trous noirs supermassifstrous noirs supermassifs, pensent les chercheurs.

    Paolo Padovani, de l'observatoire européen austral (European Southern ObservatoryEuropean Southern Observatory - ESO), et ses collègues, ont cherché un type rare de quasars connu sous le nom de "quasars obscurcis". Ces objets, comme leur nom l'indique, sont partiellement cachés par des nuagesnuages de poussière et de gaz, qui les rendent trop pâles pour être observés par des méthodes classiques. Afin de contourner cette difficulté, l'équipe a utilisé l'Astrophysical Virtual Observatory, banque de donnée qui combine les informations du télescope spatial Hubble collectées dans la lumière visible, celles du Very Large TelescopeVery Large Telescope (VLT) dans le proche infrarougeinfrarouge et celles de l'observatoire ChandraChandra dans le rayonnement X. Ils ont trouvé soixante huit quasars obscurcis candidats, dont trente et un présentaient des caractéristiques suggérant qu'ils étaient associés à des trous noirs supermassifs.

    La découverte signifierait que le nombre de trous noirs supermassifs a été sous-estimé d'un facteur deux au moins, indique Padovani. Cela a d'importantes implications en termes de compréhension des noyaux galactiques actifs, des quasars ainsi que de la formation des galaxiesgalaxies, ajoute-t-il. Les résultats démontrent aussi le potentiel des méthodes virtuelles d'observation.