Les trous noirs de "taille moyenne" ont été détectés au cœur d'essaims scintillants d'étoiles appelés amas globulaires, grâce au télescope spatial Hubble.

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    Crédit : NASA/CRIS

    Crédit : NASA/CRIS

    Les amas globulaires, lieux inattendus de la découverte, se situent en orbite autour de galaxies dont la Voie Lactée. Les trous noirs seraient par conséquent beaucoup plus fréquents qu'escompté dans l'Univers,conclut Roeland Van Der Marel du Space Telescope Science Institute (Baltimore, Etats-Unis). Les trous noirs de massemasse intermédiaire pourraient permettre d'établir un lien entre les trous noirs de masse stellaire et les trous noirs supermassifstrous noirs supermassifs. Ils pourraient être les blocs constitutifs des trous noirs supermassifs résidant au centre des galaxies, indique Karl Gebhardt, de l'Université du Texas (Austin, Etats-Unis).

    Deux théories principales existent sur la formation des trous noirs, précise Gebhardt. Selon l'une, le trou noir se constitue entièrement, lorsque la galaxie est formée, par la concentration d'une quantité importante de matièrematière au centre de celle-ci. Selon l'autre, un trou noir embryonnaire grossirait progressivement au cour du temps. Les nouvelles observations tendent à confirmer la deuxième théorie, d'après Van Der Marel. Le fait que les amas globulaires soient habités de petits trous noirs signifie que ces derniers sont d'excellents candidats pour servir de germesgermes aux trous noirs supermassifs.

    Ces hypothèses se trouvent renforcées par ce que les scientifiques ont mis en évidence à l'occasion de ces recherches : le fait surprenant selon lequel la masse d'un trou noir serait proportionnelle à la masse de l'environnement stellaire qui l'abrite. Ainsi, les trous noirs supermassifs représenteraient environ 0,5 % de la masse de leur galaxie. De manière étonnante, les trous noirs intermédiaires des amas d'étoilesétoiles, de masse 10000 fois moindre qu'une galaxie, respectent cette proportion.