Sans discontinuer et de manière plus ou moins intense, le Soleil envoie vers la Terre des particules chargées. Notre champ magnétique nous protège. Mais selon de nouveaux travaux, l’hémisphère nord resterait plus exposé.


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    Chaque seconde, notre Soleil libère dans le milieu interplanétaire quelque chose comme un million de tonnes de matière. Via ce que les astronomesastronomes appellent le vent solaire, des particules chargées arrivent ainsi jusqu'à notre Terre. Des particules qui peuvent endommager nos réseaux de communication, nos systèmes de navigation ou même nos réseaux électriques. Heureusement, le champ magnétique généré pour le noyau de fer liquide que renferme notre Planète nous protège de ces bombardements incessants.

    Pour en apprendre plus sur les interactions Terre-vent solairevent solaire, les astronomes peuvent compter sur les trois satellites de la mission Swarm conduite par l'ESA, l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne. Depuis 2013, ils renvoient des informations capitales sur la façon dont notre champ magnétique nous protège, mais aussi sur la façon dont il a été généré, comment il varie et comment la position du nord magnétique change au fil du temps.

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    Et alors que tous pensaient que les deux hémisphères de la Terre recevaient naturellement autant de particules transportées par le vent solaire, des chercheurs de l’université de l’Alberta (Canada) montrent aujourd'hui que l'hémisphère nord reçoit une énergieénergie électromagnétique plus importante que l'hémisphère sudhémisphère sud.

    Les aurores polaires sont les témoins des interactions des particules chargées de vent solaire avec le champ magnétique de la Terre. © Felix Pergande, Adobe Stock
    Les aurores polaires sont les témoins des interactions des particules chargées de vent solaire avec le champ magnétique de la Terre. © Felix Pergande, Adobe Stock

    Une météo spatiale plus défavorable ?

    « Le pôle sud magnétique est plus éloigné de l'axe de rotation de la Terre que ne l'est le pôle nord magnétique et cela introduit une asymétrie nord-sud dans la quantité d'énergie qui se faufile vers notre Planète, rapporte Ivan Pakhotin, chercheur, dans un communiqué de l’ESA. Il semble y avoir une réflexion différentielle des ondes électromagnétiquesondes électromagnétiques de plasma, ce que nous appelons des ondes d'Alfven ».

    Les chercheurs ignorent encore quels sont les effets de cette asymétrie. Elle pourrait toutefois se traduire en une météo spatiale différenciée. Idem du côté des aurores boréalesaurores boréales et australes. Et la dynamique de la chimiechimie dans la haute atmosphèreatmosphère pourrait ainsi varier entre les hémisphères. Surtout pendant les périodes de forte activité géomagnétique.

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    « L'activité du Soleil -- comme les éjections coronales massives -- peut avoir des conséquences potentiellement graves sur notre mode de vie moderne. Par conséquent, étudier la physiquephysique sous-jacente de la météorologiemétéorologie spatiale et la complexité de notre champ magnétique est très important pour construire des systèmes d'alerte précoce et concevoir des réseaux électriques mieux capables de résister à ces perturbations », conclut Ian Mann, chercheur à l'université de l'Alberta.