Malgré des opérations de nettoyage poussées, des organismes réussissent à survivre et à prendre la direction de l’espace. De quoi compromettre certaines missions. Mais les chercheurs ont enfin trouvé la faille. Dans les produits de nettoyage eux-mêmes…
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Dans les usines d'assemblage d'engins spatiaux, on trouve des environnements oligotrophesoligotrophes et à faible humidité. Et des opérations de nettoyage à l'alcool et aux détergents alcalins sont mises en œuvre régulièrement. Le tout, afin d'éviter les contaminationscontaminations par des organismes terrestres, notamment s'agissant de préparer des missions de détection de la vie sur une autre planète.
Malgré ces précautions, un microbiomemicrobiome de base semble vouloir persister. Des bactériesbactéries, des archéesarchées et des champignonschampignons ont pu y être observés, les AcinetobacterAcinetobacter constituant la population dominante. Et ce sont justement des souches d'Acinetobacter issues de Mars Odyssey et de PhoenixPhoenix que des chercheurs de la California State Polytechnic University (États-Unis) ont étudié pour comprendre.
Des agents nettoyants devenus nutriments
Ils ont découvert que, pour survivre à un environnement dans lequel la quantité de nutrimentsnutriments est restreinte, ce genre de bactérie se développe grâce... aux agents nettoyants employés justement pour les éliminer ! Les cultures en effet ont poussé dans des conditions dans lesquelles l'alcool éthylique représentait la seule source possible de carbone. Et ces cultures présentaient en plus, une tolérance raisonnable vis-à-vis du stress oxydatifstress oxydatif.
Les souches testées se sont aussi montrées capables d'exploiter les ressources de l'alcool isopropylique ou du Kleenol 30, un autre produit nettoyant très couramment utilisé par la Nasa. Des produits qui se révèlent donc être d'intéressantes sources d’énergie pour ce microbiome particulier.