Drôle de comète que la comète C/2019 Y4 (Atlas). Elle s’est fragmentée au printemps 2020. Avant même d’atteindre le point de son orbite le plus proche du Soleil. Et des astronomes supposent aujourd’hui qu’elle pourrait elle-même avoir été un morceau d’une comète passée par là il y a 5.000 ans.


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    Elle avait été découverte à la fin de l'année 2019. Et elle avait été annoncée comme la comète de l’année 2020. Voire, comme la comète de la décennie. Les astronomesastronomes imaginaient sa luminositéluminosité atteindre celle de VénusVénus. Mais déception au cœur du printemps, C/2019 Y4 (Atlas) s'était finalement fragmentée en plusieurs petits morceaux. Fin du spectacle. Mais pas fin de l'histoire.

    Aujourd'hui, la comète Atlas revient sur le devant de la scène grâce aux travaux d'astronomes de l’université du Maryland (États-Unis). S'appuyant sur des observations du télescope spatial Hubble (Nasa), ils avancent qu'elle pourrait, elle-même, avoir été un fragment d'une autre comète ayant traversé le Système solaire il y a environ 5.000 ans. Désintégrée alors qu'elle s'approchait à moins de 40 millions de kilomètres du Soleil.

    La comète Atlas, une drôle de comète

    Ce qui lui a mis la puce à l'oreille ? Le fait que la comète Atlas suive la même voie qu'une autre comète, passée en 1844 - celle-ci, on ne la reverra pas avant... le cinquantième siècle ! C/2019 Y4 pourrait être sa sœur. Et toutes deux seraient alors issues d'une seule et unique comète mère.

    Ce qui étonne les astronomes, c'est que la comète Atlas se soit désintégrée aussi loin du Soleil. Dans ces conditions, comment a-t-elle pu survivre à son dernier passage bien plus près du Soleil ? Des réponses se cachent dans les images de sa fragmentation. Une partie du noyau de la comète s'est en effet désintégré en quelques jours. Une autre a mis plusieurs semaines. Les astronomes pensent que les courants de matière éjectée ont fait tourner Atlas si rapidement que les forces centrifugesforces centrifuges ont fini par la déchirer. Autre possibilité : la présence de glaces dites super-volatiles capables de faire exploser la comète, comme un feufeu d'artifice.