À un an du premier vol d’essai d’Orion, la Nasa et la Marine des États-Unis ont testé les procédures envisagées pour récupérer la capsule après son amerrissage. Si elles donnent satisfaction, elles seront mises en pratique pour les missions habitées prévues dans les années 2020.

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    Cet été, la Nasa a poursuivi les essais de la capsule OrionOrion. Elle a mis à l'épreuve les parachutes de l’engin et vient de terminer un test de récupération d'une version d'essai du module habité (la capsule, sans le module de service). Cette manœuvre n'a pas été réalisée en pleine mer mais dans les eaux calmes aux abords d'un quai de la base navale de Norfolk, en Virginie.

    Opérations de récupération de la capsule d'essai d'Orion. © Nasa

    Opérations de récupération de la capsule d'essai d'Orion. © Nasa

    Comme le souligne Jim Hamblin, le directeur des opérations de récupération, cet « emplacement abrité a été choisi pour (...) mettre en pratique un certain nombre des procédures envisagées pour la récupération de la "vraie" capsule dans un environnement favorable, sans mouvement du navire et avec un minimum de vaguesvagues ».

    Pendant cet essai, le but était de voir le comportement de la capsule pendant son tractage à bord du navire de récupération. Il s'agissait de tester le matériel pour s'assurer de sa bonne flottaison et son inclinaison. Il faudra faire vite pour éviter tout risque de voir couler la capsule et s'assurer que les astronautes à bord ne seront pas malmenés. Un test plus représentatif des conditions réelles de récupération en eaux libres est prévu en janvier 2014.

    La version d’essai du module habité de la capsule Orion. © Nasa

    La version d’essai du module habité de la capsule Orion. © Nasa

    Vol d'essai en 2014 pour la capsule Orion

    Le premier vol d'essai, baptisé Exploration Flight Test-1, sera réalisé depuis le centre spatial Kennedy en Floride, d'où la capsule Orion sera lancée par un lanceur Delta IV. Elle effectuera deux rotations autour de la Terre, avec un apogée très élevé avant de procéder à un retour dans l'atmosphère terrestre à grande vitessevitesse.

    Elle se posera sur l'océan au large de l'État de Basse-Californie (Mexique), freinée par des parachutesparachutes d'où elle sera récupérée. Lors de ce vol, la vitesse de retour de la capsule est attendue à plus de 32.000 km/h. À titre de comparaison, un retour d'orbiteorbite depuis la Station spatiale internationale est d'environ 27.000 km/h, et de plus de 40.000 km/h dans le cas d'une mission lunaire.