Alors que le programme Constellation a été déclaré abandonné par Barack Obama, les essais se poursuivent... Le dernier en date est celui de la tour d'éjection, installée au sommet du lanceur et chargée de sauver la capsule et ses occupants en cas de défaillance de la fusée.

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    Le nouvel essai réussi d'un des trois moteurs de la tour de sauvetage d'OrionOrion ouvre la voie à un test grand nature du LAS (Launch Abort System,) qui pourrait être réalisé par la Nasa cette année. Au détail près que la décision du président Obama d'abandonner le programme Constellation, à l'intérieur duquel est développé Orion, pourrait contraindre l'Agence spatiale américaine à renoncer à le faire faute de budget pour le réaliser...

    Ce LAS a pour fonction de séparer la capsule habitée d'Orion de son lanceur en l'éloignant sans risque, en cas d'urgence pendant les opérations de mise à feu ou lors de l'ascension du lanceur vers l'orbite terrestre. L'essai réalisé par Alliant Techsystems (ATK) a consisté à contrôler le bon fonctionnement du moteur de contrôle de le trajectoire (contrôle d'attitude pour orienter la fuséefusée) dans des environnements dégradés de façon à s'assurer de la fiabilité du système d'allumage et à vérifier que le propulseurpropulseur se comporte comme prévu.

    Comme le souligne Bart Olson, un des responsables d'ATK Mission Systems « le succès de cet essai démontre de nouveau que la sécurité des équipages est une priorité absolue dans la conception des véhicules des transports spatiaux ». Et d'ajouter « nous sommes maintenant prêts pour réaliser une démonstration en vol du LAS ».

    Deuxième essai du moteur de contrôle d'attitude, réalisé le 17 mars après celui de décembre 2009. Les jets latéraux orientent la fusée. © Alliant Techsystems
    Deuxième essai du moteur de contrôle d'attitude, réalisé le 17 mars après celui de décembre 2009. Les jets latéraux orientent la fusée. © Alliant Techsystems

    Le LAS, héritier des capsules Apollo

    Ce LAS se compose d'une tour d'extraction équipée de trois moteurs, conçue pour se mettre en marche en seulement quelques millisecondes afin de séparer la cabine du lanceur et lui faire gagner de l'altitude. Développé par Orbital Sciences, ce système utilisera des technologies nouvelles et d'autres déjà éprouvées comme celles en service sur les petits lanceurspetits lanceurs d'Orbital. Alliant Techsystems (ATK) fournira deux des trois moteurs du LAS, le moteur de contrôle d'attitude et le moteur principal. Quant aux moteurs Jettison, ils sont développés par Aerojet et Lockheed Martin en coopération avec la Nasa.

    Le Launch abort motor est le moteur principal. Il doit permettre d'éloigner aussi vite et loin que possible la cabine d'Orion de son lanceur. Ce moteur n'est pas un moteur-fusée à propulsion solidesolide classique. Il s'agit d'un moteur à flux inversé possédant 4 tuyèrestuyères montées à l'extrémité avant et générant une poussée de plus de 220 tonnes. Le deuxième moteur est celui du contrôle d'altitude.

    L'ACM (Attitude Control Motor) utilisera des technologies éprouvées, issues des programmes d'ATK. Pourvu de 8 valves d'expulsion, il sera utilisé pour le contrôle de la trajectoire. Il doit fournir la poussée nécessaire pour orienter la capsule Orion sur une trajectoire sécurisée de dégagement du lanceur (3 tonnes de poussée). Enfin, le moteur Jettison s'allumera en dernier, pour séparer le LAS de la cabine d'Orion afin que les parachutesparachutes puissent se déployer, quelques secondes avant l'atterrissage de la capsule.