Soixante ans après Youri Gagarine, partir dans l’espace reste un événement. Et, de la Russie aux États-Unis, les astronautes sélectionnés continuent de respecter quelques traditions, quelques rituels pratiqués par ceux qui les ont précédés. De petites habitudes tantôt sérieuses, tantôt plus loufoques.


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    Quand on est astronaute, il y a des traditions auxquelles on ne déroge pas. À l'occasion de son premier voyage dans l'espace, en 2016, Thomas Pesquet s'est plié à celles que les cosmonautes - comprenez, les astronautes russes - ont adopté, pour certaines, il y a quelque 60 années maintenant, lorsque tout a commencé, juste avant le lancement historique de Youri GagarineYouri Gagarine.

    Signer les portesportes des chambres de l'hôtel qui accueillent l'équipage pendant les derniers jours avant le vol. Trinquer avec le personnel de l'hôtel. Planter un arbre dans le jardin de l'hôtel - cette tradition ne vaut que pour un premier vol à bord d'une fuséefusée SoyouzSoyouz. Hisser le drapeau de son pays. Regarder « Le soleil blanc du désertdésert », un western soviétique en noir et blanc. Ou encore respecter « la pause technique » : quelques centaines de mètres avant la fusée, le bus qui transporte les astronautes s'arrêtent et ceux-ci... vont se soulager - ou au moins faire semblant - sur sa roue arrière droite !

    Des rituels différents, mais toujours des rituels

    Sur le sol américain, les traditions changent - elles sont plus héritées des missions Apollo -, mais il demeure impensable pour les astronautes de ne pas les respecter. « Les astronautes ne sont pas superstitieux en général, mais... », raconte Thomas PesquetThomas Pesquet sur TwitterTwitter. Ainsi, si du côté de BaïkonourBaïkonour, ceux qui s'apprêtent à embarquer ne découvrent la fusée qu'au dernier moment, au Centre spatial Kennedy, ils assistent notamment à sa mise à la verticale.

    Parmi les autres rituels adoptés par les astronautes au fil du temps : jouer à un jeu avec le responsable de la Nasa et ne pouvoir quitter son bureau avant d'avoir gagné, prendre un repas spécial avant d'embarquer, jeter un dernier regard à la fusée une fois sur le pas de tir, apposer sa signature sur le murmur avant d'entrer dans la capsule. Et, nouveauté avec l'avènement des lanceurs réutilisables, marquer de ses initiales les propulseurs de la fusée.