Il s’agirait de l’une des plus longues fortifications datant de l’âge du bronze. Les murs ayant jadis entouré l’oasis de Khaybar en Arabie saoudite couraient sur plus de 14 kilomètres. Une découverte archéologique majeure qui témoigne de la sédentarisation de la population dans cette région du monde, il y a 4 000 ans.
au sommaire
Imaginez une oasis de verdure au milieu du désertdésert aride d'Arabie saoudite. Une oasis jalousement gardée et protégée par d'importantes murailles. Une équipe d'archéologues a en effet découvert de longs mursmurs de fortifications tout autour de l'oasis de Khaybar. La structure daterait de l’âge du bronze, soit d'environ 4 000 ans.
Un mur infranchissable
Une découverte qui n'a cependant pas été aisée. Si l'oasis est bien connue, jusqu'à présent personne ne soupçonnait qu'elle était autrefois entourée d'un mur faisant tout de même plus de 14 kilomètres de long. Et pour cause : il ne reste plus grand-chose de ces fortifications. Au fil des millénaires, le sablesable du désert a fait son œuvre en érodant, détruisant et en enfouissant ces restes archéologiques. Il s'agirait pourtant de l'une des fortifications les plus longues construites à cette époque et dans cette région du monde.
Les observations sur le site n'ont permis de retrouver que 41 % du tracé originel du mur, mais les archéologues ont tout de même pu estimer ses dimensions incroyables : entre 1,7 et 2,4 mètres d'épaisseur et 5 mètres de hauteur ! Une structure titanesque qui a certainement mobilisé des moyens colossaux pour sa constructionconstruction.
Un réseau d’oasis fortifiées qui témoigne de la sédentarisation de la population
Cette oasis ne semble toutefois pas la seule à avoir ainsi été hautement protégée. Cette découverte, dévoilée dans la revue Journal of Archaeological Science : Reports met en effet en évidence l'existence d'un véritable réseau d'oasis fortifiées dans le nord-ouest de l'Arabie et révèle l'importante occupation de ce territoire durant la période de l'âge de bronze.
Les auteurs de l'étude suggèrent que la construction de ces remparts illustre très certainement la transition entre un stylestyle de vie nomade et une sédentarisation. Cette découverte permet ainsi de documenter l’émergence des premières cités dans cette région du monde.