Dans la nuit de samedi à dimanche, à 3 h du matin, nos montres auront subitement une heure d’avance. Il faudra donc les retarder pour être à l’heure puisqu’il ne sera que 2 h 00 alors qu’il était 2 h 59 une minute plus tôt. Heureusement que nous dormons pendant ce moment fou.


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    Imaginons. Le changement d'heure a lieu non pas dimanche à 3 h du matin mais mercredi à 15 h. Quelle joie dans les gares... On sait toutes les difficultés de la SNCF pour faire partir et arriver ses trains à l'heure. Les centaines de rames TER, RER et TGV dont l'arrivée était prévue entre 15 h et 15 h 30 arriveront probablement (comme souvent) entre 16 h et 16 h 30. Mais les horloges des gares, subitement reculées, indiqueront entre 15 h et 15 h 30. Ces trains-là seront donc à l'heure. Bien sûr, l'équation n'est valable qu'au passage à l'heure d’hiver. Fin mars, les mêmes trains parviendront à destination entre 17 h et 17 h 30, ce qui compliquera la vie des passagers.

    Le casse-tête d'un changement d'heure en pleine semaine

    Idem dans les bureaux et les usines. Comment gérer cette journée de vingt-cinq heures ? L'entreprise doit-elle payer une heure supplémentaire ? Les employés doivent-ils partir une heure plus tôt ? Faut-il négocier avec les syndicats ? Faut-il prévoir des accords de branche ? Quant aux rendez-vous inscrits sur l'agenda électronique rempli quelques mois auparavant, seront-ils remis à l'heure ? Et comment expliquer tout cela aux employés de cette filiale nord-américaine qui ont l'habitude d'envoyer des mails en fin de journée quand le SoleilSoleil, outre-Atlantique, n'est pas encore au midi ?

    Bref. Le changement d'heure a lieu, bien sûr, au moment de plus faible activité économique, soit, dans nos sociétés hebdomadairement rythmées (pourquoi, au fait ?), au cœur de la nuit de samedi à dimanche. Quand l'heure qu'il est n'a pas beaucoup d'importance.