Au nord-ouest de l'Arabie saoudite, les archéologues ont mis la main sur plusieurs artefacts préhistoriques sur un site d'importance. Trois haches ont été exhumées, dans un bon état de préservation. Vieilles de 200 000 ans, elles offrent des pistes de compréhension sur les modes de vie d'Homo sapiens dans la région durant le Paléolithique moyen.


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    Le Moyen-Orient est une région riche d'histoire, et une nouvelle découverte archéologique vient le prouver. Dans la province d'Al-'Ula, au nord-ouest de l'Arabie saoudite, le site de Qurh abritait pendant 200 000 ans des artefacts inestimables : trois haches en pierre sculptées durant le Paléolithique moyen, de dimensions différentes et taillées dans du basaltebasalte. La plus grande mesure 51 centimètres. Dans un communiqué publié le 5 novembre dernier, la Royal Commission for AlUla (Commission royale d'Al-'Ula) soulignait l'importance de la découverte, offrant une piste supplémentaire pour étudier les sociétés préhistoriques ayant peuplé le pays.

    L'une des haches retrouvées sur le site de Qurh, sculptée dans le basalte et s'avérant particulièrement massive pour un outil préhistorique. © <em>The Royal Commission for AlUla</em>
    L'une des haches retrouvées sur le site de Qurh, sculptée dans le basalte et s'avérant particulièrement massive pour un outil préhistorique. © The Royal Commission for AlUla

    Quelle utilité pour une hache de 51 centimètres ?

    Malgré l'idée que l'on puisse se faire d'une hache en pierre, celles retrouvées à Qurh se révèlent particulièrement tranchantes. Pour les historienshistoriens étudiant ces objets, elles auraient été vraisemblablement utilisées pour fendre des matériaux divers et variés. Les chercheurs évoquent du boisbois, des plantes ou de la matière organique, telle que de la peau animale. En dépit de son importante taille, la hache de 51 centimètres pourrait avoir été maniée à une main par les individus l'ayant manipulée. Désignée comme particulièrement robuste, elle est l'une des plus massives haches préhistoriques retrouvées à ce jour.

    Les archéologues remontent la Préhistoire saoudienne

    Si les chantiers de fouilles avaient permis d'exhumer des monuments datant de l'âge d'or islamique, à partir du IXe siècle de notre ère, les artefacts antiques et préhistoriques se font plus rares. Les découvertes de Qurh insufflent l'espoir auprès des historiens : l'état de préservation des haches laisse supposer que d'autres merveilles sont enterrées dans les sols du Moyen-Orient. Ne reste qu'à les retrouver, pour les exposer aux yeuxyeux du monde.