Métro, bus, tramway : ces endroits souvent bondés aux heures de pointe sont-ils responsables de contaminations massives ? Malgré les apparences, très peu de clusters sont en fait observés à partir des transports en commun, plutôt bien sécurisés.
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Les rames de métro et les quais bondés ont de quoi susciter l'inquiétude des usagers des transports en commun. 50 % des Français disent ainsi éviter de prendre les transports publics en cas d'épidémie. Pourtant, « les transports en commun ne sont pas un lieu de contamination particulier », rassure le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari. « Les lieux de contamination les plus importants sont les lieux clos où les gens ne portent pas le masque », ajoute-t-il. Or, le port du masque est majoritairement très bien respecté dans les transports. De plus, les bus et les métros sont nettoyés et désinfectés plusieurs fois par jour.
Une chance pour 20.000 trajets d’être contaminé
Les images de personnes entassées dans les bus abondamment relayées dans les médias et sur les réseaux sociauxréseaux sociaux sont également trompeuses. En Ile-de-France, la fréquentation des transports en commun ne dépasse pas 30 % du trafic habituel en raison du confinement, et elle était à peine à 67 % en septembre-octobre.
Selon Santé publique France, les transports ne représentent que 1,2 % des foyers épidémiques. Selon le bureau britannique de la sécurité des trains, le risque de contracter le virus dans un train quand on porteporte un masque n'est que de 0,005 %, soit une chance pour 20.000 trajets. La probabilité d'attraper le virus dans les transports en commun n'est que de 0,32 %, confirme une étude publiée en juillet dans Clinical Infectious Disease. Il existe toutefois des résultats contradictoires sur le sujet : en avril, une autre étude du MIT avait mis en évidence une forte corrélation entre la fréquentation du métro de New York et l'augmentation exponentielle de nouveaux cas de Covid-19.
Réduction de la pollution
Dernier argument penchant en faveur des transports publics : leur rôle en matièrematière de réduction de la pollution, dont on sait qu'elle constitue un facteur de risque majeur dans la propagation du coronaviruscoronavirus. Une étude du mois de mars avait ainsi monté que la pollution est une « autoroute » pour le coronavirus, les particules finesparticules fines agissant comme un « substratsubstrat » qui permet au virus de subsister plus longtemps dans l'airair.