Mars bleu est le mois de la sensibilisation autour du dépistage du cancer colorectal, un cancer qui guérit dans 90 % des cas, s’il est détecté de manière précoce. Mais comment se déroule ce dépistage ?


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    Dans le cadre de « Mars bleu », les professionnels de santé se mobilisent pour inciter la population à se faire dépister contre le cancer colorectal. Ce cancer affecte les cellules qui tapissent la paroi du côlon, le gros intestingros intestin, et du rectum. Il se développe à partir d'un polype. D'après la Ligue contre le cancer, 43.000 nouveaux cas ont été détectés en 2018 ; environ 18.000 décès sont liés à ce cancer, chaque année, en France. C'est le troisième cancer chez l'homme en fréquence, et le second chez la femme.

    L'âge est le principal facteur de risque, ce cancer apparaît généralement après 50 ans. Les antécédents personnels (par exemple, si l'on vous a déjà retiré des polypes) et familiaux (par exemple, un parent ayant développé ce cancer) augmentent aussi le risque. Parlez-en à votre médecin ! Sachez également que le tabac, l'alcoolalcool, le manque de fibres alimentaires et la sédentarité sont des facteurs favorisants.

    Le déroulement du test de dépistage

    Entre 50 et 74 ans, vous pouvez bénéficier d'un test de dépistage gratuit, tous les deux ans. Ce test immunologique se réalise chez soi. Il consiste à rechercher du sang dans les selles. Chaque année, environ deux millions de tests sont analysés en France.

    La plupart du temps, le résultat du test est négatif, mais dans environ 4 % des cas, du sang est détecté dans les selles. D'autres examens doivent alors permettre d'identifier la cause de ce saignement : votre médecin vous prescrira une coloscopie. Au cours de cet examen réalisé sous anesthésie générale, votre intestin est inspecté et des polypes sont retirés si besoin. Si un prélèvement est réalisé, il sera analysé afin de savoir s'il est de nature cancéreuse. Si une tumeur est détectée, l'imagerie médicale permettra de localiser ce cancer afin de mettre en place un traitement, avec, généralement, une chirurgiechirurgie. Des troubles digestifs, des douleursdouleurs abdominales, un amaigrissement, sont des signes évocateurs d'un cancer colorectalcancer colorectal.

    Lors de la coloscopie, des polypes suspects peuvent être retirés. © freshidea, Fotolia
    Lors de la coloscopie, des polypes suspects peuvent être retirés. © freshidea, Fotolia

    Les symptômes du cancer colorectal

    Le dépistage du cancer colorectal permet de détecter des lésions susceptibles d'évoluer en un cancer, avant l'apparition de symptômessymptômes. Mais certains signes peuvent vous alerter et vous inciter à consulter un médecin, même s'ils ne sont pas forcément dus à un cancer. Voici les symptômes qui peuvent signaler un cancer colorectal, d'après le site de l'Assurance-maladie :

    • des problèmes de transit intestinaltransit intestinal : constipationconstipation, diarrhéediarrhée, vomissements, sensations de rectum plein ou d'évacuation incomplète... ;
    • la présence de sang dans les selles ;
    • des douleurs abdominales ou au rectum ;
    • une perte de poids ;
    • de l'anémieanémie ;
    • de la fatigue.

    Si votre médecin suspecte un risque de cancer colorectal, il vous adressera vers un gastrogastro-entérologue qui pourra prescrire les examens médicaux nécessaires. Une recto-coloscopiecoloscopie sous anesthésie générale peut alors être envisagée. L'analyse biologique des prélèvements réalisés lors de cet examen permettra de diagnostiquer ou non un cancer du côloncancer du côlon ou du rectum. Le cancer colorectal est reconnu comme une affection de longue duréedurée (ALD) ouvrant droit à un remboursement à 100 % des frais médicaux.

    Prévenir le cancer colorectal

    Différents facteurs sont connus pour favoriser l'apparition d'un cancer colorectal. Vous ne pourrez pas agir sur certains paramètres (l'âge, les prédispositionsprédispositions génétiquesgénétiques), mais vous pouvez quand même modifier vos comportements pour réduire votre risque de cancer colorectal, par exemple :

    • en limitant vos apports en viandes rouges et en charcuteries ;
    • en augmentant votre consommation de fibres alimentaires ;
    • en perdant du poids si vous êtes en surpoidssurpoids ou obèse ;
    • en faisant de l'exercice ;
    • en arrêtant de fumer et de boire trop d'alcool.