Dans une immense étude d'observation, des chercheurs ont remarqué que les gros consommateurs de fibres et d'aliments riches en probiotiques, tels que le yaourt, avaient moins de risque de cancer du poumon. Alors que faut-il penser de ces résultats ? 


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    Rappelons une nouvelle fois cette règle essentielle : corrélation n'est pas causalité. Cette étude a mis en évidence une corrélation entre deux paramètres, c'est-à-dire que ces deux variables (consommation de fibres et probiotiques et incidence de cancer du poumon) sont statistiquement reliées. Mais cela ne veut pas forcément dire qu'il existe une relation de cause à effet entre elles.

    Une réduction du risque plus importante chez les non-fumeurs 

    Cette récente étude a pris en compte les données provenant de plus de 1,4 million de personnes, hommes et femmes confondus. C'est un échantillon particulièrement important. Un suivi de 8 ans et demi a alors commencé et 18.822 cas de cancer du poumon ont été diagnostiqués durant ce laps de temps. La consommation de yaourts et de fibres - les deux variables qui intéressaient les scientifiques - réduit le risque de développer un cancer du poumon (de 29 et 27 % respectivement), après ajustement statistique du facteur tabac et d'autres facteurs de risques connus conduisant à une tumeur pulmonaire. Lorsque la consommation de yaourts et de fibres est élevée conjointement, le risque est réduit de 31 %. Cela suggère, selon les investigateurs, une action synergique. 

    Le microbiote pourrait être une piste envisageable pour expliquer ces résultats. © 9dreamstudio, Adobe Stock
    Le microbiote pourrait être une piste envisageable pour expliquer ces résultats. © 9dreamstudio, Adobe Stock

    L'action sur le microbiote pour expliquer les résultats ? 

    Même si la causalité n'est absolument pas démontrée dans cette étude, les auteurs tentent de comprendre ce qui pourrait expliquer cette corrélation si elle n'était pas due à d'éventuels facteurs de confusion. Évidemment, c'est la piste du microbiotemicrobiote qui est évoquée. En prenant soin de notre écosystème intestinal, les fibres contenues dans les végétaux et les probiotiques réduiraient l'inflammationinflammation et maintiendraient certaines voies métaboliques oncogènesoncogènes en sommeilsommeil. Pour l'instant, le meilleur moyen de se protéger contre le cancer du poumon est de ne pas fumer. Bien sûr, un mode de vie sain alliant sport, alimentation équilibrée et gestion du stressstress ne peut qu'aider.