S'astreindre à entretenir sa forme physique ne présente que des avantages. Et notamment celui de diminuer les risques de développer un cancer du poumon ou un cancer colorectal, selon de nouveaux travaux scientifiques. 


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    Parmi les personnes ayant développé un cancer du poumon ou un cancer colorectal, celles qui avaient une bonne condition physique avant le diagnosticdiagnostic de cancer présentaient un taux de mortalité plus faible que les autres, c'est ce que révèle cette nouvelle étude dont les résultats ont été publiés en ligne dans la revue Cancer. Dirigée par l'équipe de Catherine Handy Marshall, médecin et professeure à la Johns Hopkins School of Medicine, à Baltimore (États-Unis), l'étude a suivi et observé 49.143 adultes, âgés de 40 à 70 ans, pendant plus de sept ans. Aucun d'entre eux n'était atteint de cancer au début de l'étude.

    Une bonne condition physique réduit les risques de cancer du poumon ou un cancer colorectal. © lzf/Istock.com
    Une bonne condition physique réduit les risques de cancer du poumon ou un cancer colorectal. © lzf/Istock.com

    Sur une période de 18 ans, de 1991 à 2009, les participants ont été soumis à des tests à l'effort, un examen médical qui consiste à évaluer la santé cardiorespiratoire à partir d'un exercice physiquephysique soutenu. L'objectif était d'en savoir plus sur la relation entre la forme physique et les risques liés au cancer du poumon et au cancer colorectal.

    L'incidenceincidence du cancer a été obtenue en établissant un lien avec le registre du cancer et la mortalité (toutes causes confondues) de l'Indice national de mortalité. Il s'agit de la plus grande étude de ce genre à inclure un pourcentage élevé de femmes et de personnes non blanches (29 % d'Afro-américains et 1 % de Latinos). 

    Des risques de décès fortement réduits

    Les risques de développer un cancer du poumon et un cancer colorectal ont respectivement diminué de 77 % et de 61 %, chez les personnes en bonne condition physique. Parmi les participants ayant développé un cancer du poumon, ceux qui avaient la meilleure forme physique présentaient un risque de décès réduit de 44 % au cours du suivi. Les patients atteints de cancer colorectal ont, quant à eux, bénéficié d'une réduction de risque de mortalité de 89 % grâce à l'exercice physique. 

    « Les tests à l'effort sont couramment effectués par de nombreux patients en collaboration avec leur médecin, estime Catherine Handy Marshall. Beaucoup de gens pourraient peut-être déjà avoir ces résultats et être informés de l'association entre la forme physique et le risque de cancer, en plus de l'impact de la condition physique pour d'autres affections, telles que les maladies cardiaques ». Elle souligne la nécessité d'approfondir les recherches afin de déterminer si l'amélioration de la condition physique peut influencer les taux de risque et de mortalité du cancer.