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Voilà 30 ans que le monde fait face au VIH, virus occasionnant le Sida. Explorez ses origines, les traitements possibles, pour quelles raisons la maladie n’est toujours pas enrayée ainsi que les pistes explorées pour la vaincre.
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Voilà 30 ans que le monde fait face au VIH, virus occasionnant le Sida. Explorez ses origines, les traitements possibles, pour quelles raisons la maladie n’est toujours pas enrayée ainsi que les pistes explorées pour la vaincre.
Le test Elisa est le principal test de dépistage du Sida, car il est recommandé par les autorités sanitaires. Il repose sur la détection de complexes immuns formés à la suite d'une liaison entre un anticorps et son antigène. Voyons comment il fonctionne.
La Haute autorité de santé (HAS) préconise le test Elisa (pour enzyme-linked immunosorbent assay) combiné en guise de méthode de détection. Il détecte à la fois la présence d'anticorps anti-VIH dans le sang du patient en plus de l'antigène p24, spécifique au virus du Sida. Il permet de déceler les traces de l'infection environ six semaines après la contamination, là où le test Elisa pratiqué sur les seuls anticorps exige au moins 12 semaines de présence.
Par ce test, les biologistes cherchent à mettre en évidence la présence du VIH par la complémentarité antigène-anticorps. Ils recherchent donc des anticorps spécifiques produits par l'organisme et dirigés contre le VIH-1 et le VIH-2. Leur détection signale la séroconversion. De plus, on vérifie la présence de la protéine antigénique p24, retrouvée dans la capside du virus.
Les anticorps contre le VIH-1 et le VIH-2 sont mis en évidence par un test Elisa indirect, puisque la technique ne détecte pas le virus lui-même, mais la réaction immunitaire qu'il a induite. Sur le fond d'un puits, des antigènes spécifiques du VIH-1 et du VIH-2 sont déposés (voir la première étape du schéma ci-dessous). Si les anticorps correspondants sont présents dans le sang, ils s'y fixent (2). L'ajout d'un nouvel anticorps, spécifique à une région de celui déjà présent, est alors effectué (3). Il est pourvu d'une enzyme qui change la couleur du milieu quand on dépose son substrat (4). Si le patient ne présente pas les anticorps anti-VIH, alors rien ne se fixe au fond du puits. À terme, on n'observe aucun changement de couleur.
L'antigène p24 est quant à lui mis en évidence par un test Elisa direct. Au fond d'un puits, on retrouve un anticorps spécifique à la protéine (première étape du schéma ci-dessous). Une fois le sang contaminé dans le puits, p24 va s'y lier solidement (2). Après rinçage, on introduit un nouvel anticorps, toujours spécifique à p24, mais à une autre région (3). La phase suivante consiste à apporter un troisième anticorps, là encore équipé d'une enzyme, spécifique au deuxième anticorps (4). L'ajout du substrat de l'enzyme dans le milieu permet de colorer le puits (5). Si p24 est absent, alors toutes les étapes suivantes sont impossibles et le milieu ne change pas de couleur.
La technique est très sensible, et les risques de faux positif (c'est-à-dire un résultat positif alors que le patient n'est pas infecté par le VIH) existent. C'est pourquoi une vérification par un western blot s'impose.