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    La sclérose en plaquessclérose en plaques est une maladie souvent handicapante, qui nécessite un traitement global : traitement de fond, traitement des poussées, traitement des symptômessymptômes et rééducation.

    Les traitements aident à limiter l'évolution de la sclérose en plaques. © Cjordache, Shutterstock

    Les traitements aident à limiter l'évolution de la sclérose en plaques. © Cjordache, Shutterstock

    Le traitement de fond

    Le traitement de fond, pris régulièrement, limite la progression de la maladie. Ces médicaments sont utilisés depuis une quinzaine d'années seulement. Ils comprennent :

    • des immunomodulateursimmunomodulateurs, prescrits pour les cas de SEP évoluant par poussées. Il s'agit par exemple de l'acétate de glatiramère et des interféronsinterférons bêtabêta, dont il existe deux types : bêta 1-a et bêta 1-b. L'interféron est une molécule normalement produite par le système immunitairesystème immunitaire et dont le rôle est de limiter l'inflammationinflammation. Les interférons bêta peuvent conduire à des effets secondaires, comme des syndromessyndromes grippaux ou un état dépressif. Ces médicaments sont généralement injectés par voie sous-cutanée. Pour les femmes, une contraceptioncontraception doit être prescrite car les immunomodulateurs sont contre-indiqués en cas de grossessegrossesse ;
    • des immunosuppresseurs qui limitent l'action des lymphocyteslymphocytes. Il s'agit par exemple du natalizumab et de la mitoxantrone. Ces traitements sont réservés aux cas de SEP particulièrement agressifs. Ils sont administrés par perfusionperfusion. Le traitement au natalizumab peut favoriser une infection par un virus opportuniste, qui est normalement contrôlé par le système immunitaire et provoque une leucoencéphalite. De plus, des effets secondaires, comme une allergie au médicament, sont possibles. C'est pourquoi le traitement doit faire l'objet d'un suivi par le neurologue. Des immunosuppresseurs utilisés pour les maladies auto-immunesmaladies auto-immunes peuvent être employés : cyclophosphamide, méthotrexate...
    Structure d'un anticorps. Le natalizumab est un anticorps monoclonal. © MC Jaquier

    Structure d'un anticorps. Le natalizumab est un anticorps monoclonal. © MC Jaquier

    Le traitement des poussées

    Au cours d'une poussée, des corticoïdescorticoïdes sont administrés par voie intraveineuse, à forte dose. Les injections sont généralement pratiquées dans un service de l'hôpital, sur une durée de 3 à 5 jours. Les corticoïdes permettent de réduire la durée et l'intensité de la poussée, mais ils n'influencent pas l'évolution de la maladie sur le long terme. C'est pourquoi, si la poussée s'accompagne de peu de symptômes, la corticothérapie n'est pas indispensable. Il est possible d'absorber les corticoïdes par voie orale, mais l'efficacité de ce traitement n'est pas démontrée. Le traitement de fond doit se poursuivre pendant et après la poussée.

    Soigner les symptômes

    La fatigue est un symptôme souvent ressenti par les malades. Il est important de déterminer sa cause pour la traiter. Ainsi, un état dépressif peut amener à consulter un psychiatre ou un psychologue, voire à suivre un traitement antidépresseur. Si le patient souffre de tremblements, différents médicaments peuvent lui être prescrits : propranolol, primidone... Pour des tremblements très importants et résistants au traitement médicamenteux, un traitement chirurgical peut même être envisagé : il s'agit de stimuler électriquement une zone du thalamusthalamus à l'aide d'une électrode implantée dans le cerveaucerveau. Pour les problèmes urinaires, des médicaments peuvent également être prescrits. S'ils ne sont pas efficaces, des autosondages peuvent s'avérer nécessaires : le patient vide sa vessievessie à l'aide d'une sonde urinaire.

    La rééducation

    La kinésithérapie peut soulager les douleurs de malades atteints de sclérose en plaques. © physio-mag.com

    La kinésithérapie peut soulager les douleurs de malades atteints de sclérose en plaques. © physio-mag.com

    Le recours à un kinésithérapeutekinésithérapeute peut s'avérer utile pour limiter la fatigue ressentie par le malade. La kinésithérapie permet également de lutter contre la douleurdouleur et le raidissement des membres. Plusieurs séances hebdomadaires chez le kinésithérapeute peuvent être prescrites par le neurologue, et ce tout au long de la vie.

    La rééducation ne peut pas influencer l'évolution de la maladie, mais elle permet d'améliorer la vie quotidienne des malades. La balnéothérapiebalnéothérapie pratiquée chez le kinésithérapeute permet également de réaliser certains mouvements dans l'eau.