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Décrite en 1831 par le Baron Guillaume Dupuytren, la maladie de Dupuytren (MDD) est une rétractation progressive du tissu fibreuxfibreux (fascia) situé dans la paume de la main avec apparition de nodules et une déformation des doigts. Cette maladie à forte prédisposition génétique touche particulièrement les hommes (70 à 80 %) âgés de plus de 45 ans. Elle concerne environ 3 à 5 % de la population européenne, et jusqu'à 30 % des Islandais de plus de 70 ans -- d'où son surnom « maladie des VikingsVikings ».
Maladie de Dupuytren : symptômes
Le premier symptôme de la maladie de Dupuytren est l'apparition d'un nodule fibreux sur la paume de la main, le plus souvent au niveau de l'annulaire ou de l'auriculaire. La maladie évolue lentement, avec une rétractation progressive du tissu palmaire. Cette perte d'extension entraîne des doigts figés en crochet, avec impossibilité d'ouvrir le main. Le handicap s'avère parfois important pour les activités quotidiennes et professionnelles.
Maladie de Dupuytren : causes
La maladie de Dupuytren est due à la prolifération de fibroblastes et myofibroblastes, lesquelles produisent une accumulation de collagène. L'origine de ce dérèglement demeure inconnue, mais on suppose des causes génétiques et immunitaires (production de cellules inflammatoires par les lymphocyteslymphocytes TT). La maladie est essentiellement liée à un terrain génétique. Plusieurs facteurs favorisants ont été évoqués (alcoolalcool, travail manuel, épilepsieépilepsie...) mais il s'agit de corrélations sans preuve de causalité. Seul le diabète semble avoir une influence sur l'apparition de la maladie.
Maladie de Dupuytren : traitement
De nombreux traitements ont été testés pour stopper l'évolution de la maladie (anti-inflammatoiresanti-inflammatoires, vitamine Evitamine E, ultrasonsultrasons...), mais avec peu de résultats. Certaines formes légères de la maladie peuvent être améliorées par des traitements non chirurgicaux, comme la micropuncture où les brides sont rompues à l'aide de micro-aiguilles, ou par injection de collagénase, une enzymeenzyme qui fractionne les brides.
Lorsque la gêne est trop importante, la chirurgiechirurgie est nécessaire. Deux traitements sont possibles : la simple section d'une bride (aponévrotomie) ou l'ablationablation du tissu fibreux en excès (aponévrectomie). Cette dernière est très délicate, la main étant un organe très riche en fibres nerveuses, avec apparition de possibles complications et des cicatricescicatrices. Dans tous les cas, le risque de récidiverécidive est élevé (environ 50 %).