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    De multiples bienfaits ont déjà été attribués au cannabis : il permettrait de lutter contre la dépression, les douleursdouleurs chroniques, aurait des propriétés anticancéreuses et pourrait même améliorer la vision nocturne. La plupart de ses propriétés apaisantes et antalgiquesantalgiques sont dues à deux substances activessubstances actives contenues dans la feuille de cannabiscannabis, le tétrahydrocannabinoltétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiolcannabidiol (CDBCDB). Mais des chercheurs de l'université de Guelph (Canada) ont découvert deux moléculesmolécules, la cannflavine A et la cannflavine B, qui auraient un effet anti-inflammatoireanti-inflammatoire 30 fois plus puissant que l'aspirineaspirine, révèlent-ils dans une étude parue dans Phytochemestry. Ces flavonoïdesflavonoïdes, uniques au cannabis sont en réalité connus depuis les années 1980, mais comme ils sont présents en très petite quantité par rapport aux autres composés (à peine 0,14 % du poids de la feuille), ils n'avaient pas trop intéressé le milieu médical.

    La cannflavine A et la cannflavine B sont présentes en petite quantité dans le cannabis et possèdent un puissant effet anti-inflammatoire. <i>© Kevin Rea at al, Phytochemestry, 2019</i>
    La cannflavine A et la cannflavine B sont présentes en petite quantité dans le cannabis et possèdent un puissant effet anti-inflammatoire. © Kevin Rea at al, Phytochemestry, 2019

    Tariq Akhtar et ses collègues ont aujourd'hui identifié les gènesgènes responsables de la fabrication des cannflavines, ce qui pourrait permettre leur biosynthèse et amener au développement de futurs médicaments antidouleurs. « Contrairement aux antalgiques actuels, les cannflavines n'entraînent pas d'effets secondaires », assure Tariq Akhtar. On sait par exemple que le paracétamol est toxique pour le foie et que l'aspirine augmente les risques d'hémorragie et que les AINS sont néfastes pour le cœur. Ces molécules pourraient également constituer une alternative intéressante aux opioïdesopioïdes car elles agissent à la source même de l'inflammationinflammation et non au niveau des récepteurs du cerveaucerveau. Les chercheurs ont d'ores et déjà déposé un brevet pour un futur développement commercial.

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