De récentes études publiées apportent de l'espoir concernant l'efficacité et l'innocuité de certains vaccins candidats contre le SARS-CoV-2.
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Depuis le début de la pandémie, c'est la course aux vaccins. Et pour être sûr de trouver le meilleur vaccin, le plus rapidement possible, le monde de la recherche travaille d'arrache-pied sur plusieurs solutions possibles. Heureusement, les connaissances antérieures que nous avions sur les coronavirus aident les chercheurs à progresser plus vite. Ils ne partent pas de zéro. De plus, les procédures administratives ont été allégées. Grâce à toutes ces mesures, on peut déjà voir fleurir la littérature d'articles scientifiques au sujet des vaccins. L'un d'entre eux, développé par l'université d'Oxford, est d'ores et déjà prêt pour la phase III des essais cliniques. Deux études, avec des résultats encourageants uniquement chez le singe pour l'instant, ont été publiées dans la revue Nature la semaine dernière.
Les études
Deux études parues dans Nature apportent de l'espoir quant à l'efficacité et à l'innocuité de futurs vaccins contre la Covid-19.
Dans la première, c'est une dose unique du vaccin Ad26.COV2.S (pour adénovirus de sérotype 26, SARS-CoV-2SARS-CoV-2, protéineprotéine S) qui a été testé chez 50 singes (dont 20 faisaient partie d'un groupe contrôle). C'est un vaccin « vecteur » (le vecteur étant l'Ad26 atténuéatténué) exprimant la protéine de pointe du SARS-CoV-2. Plusieurs variantes ont été testées, modifiant certains paramètres du vaccin en question. Par la suite, les signes se sont vus inoculer du SARS-CoV-2 par voie nasale ou voie trachéale pour mesurer leur résistancerésistance au virusvirus. Dans cette étude, le vaccin Ad26 a induit des réponses robustes d'anticorpsanticorps neutralisants qui ont fourni une protection de taille contre le SARS-CoV-2, comme le démontrent les échantillons bronchoalvéolaires dépourvus de virus. Les chercheurs ont bien mesuré une corrélation entre le taux d'anticorps induit et l'efficacité protectrice du vaccin, qui est en cours d'évaluation dans des essais cliniques.
Dans la seconde, c'est un vaccin recombinant, également dirigé contre le récepteur de la protéine de pointe, qui montre de bons résultats en matièrematière de réaction immunitaire sur la souris et sur des primatesprimates. L'expérience des chercheurs met une fois de plus en évidence l'importance du domaine de liaison au récepteur de la protéine de pointe dans l'élaboration d'un vaccin et fournit la justification du développement d'un vaccin protecteur grâce à l'induction d'anticorps contre ce même domaine.
De l'importance de la communication
Pour que la population se vaccine, il y a un autre combat à gagner. Celui de la communication. En effet, on se souvient du sondage Ifop qui avançait le fait que 26 % des Français étaient réticents à la vaccinationvaccination contre la Covid-19. Bien sûr, il y a le contexte à prendre en compte : la peur et l'inquiétude. Mais, d'autres points comme la défiance et la perte de confiance envers la médecine et la santé publique sont plus problématiques. Comment faire pour « gagner » la bataille de ce côté-là ? Est-ce que ce sera par la pédagogie, comme en visionnant d'excellentes vidéos sur le sujet ? Est-ce que ce sera via le rapport de force sur les réseaux sociaux, en suscitant l'émotion ? Tout cela pose des questions éminemment complexes en matière de psychologie, communication, pédagogie et éthique. Ce qui est certain, c'est que sans gagner correctement cette bataille, la Covid-19 ne pourra pas être éradiquée.
Ce qu’il faut
retenir
- Après avoir subi les premières phases de tests chez l'animal, des vaccins prometteurs sont en cours de tests chez l'humain.
- Le vaccin d'Oxford est même déjà prêt pour la phase III des essais cliniques, la dernière avant la commercialisation, mais aussi la plus longue.
- Mais il y aura une autre bataille à mener que celle de la découverte scientifique d'un vaccin : celle de la communication.