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Cette image, obtenue par MET (microscope électronique en transmission) montre des virus de la grippe H1N1. Crédit : Cnrs
L'InVS souligne que « d'importantes difficultés méthodologiques rendent hasardeux le calcul d'une létalité en période épidémique notamment en raison de l'arrêt de la confirmation systématique des cas ». En France en effet, la dynamique de l'épidémie est désormais suivie à travers la surveillance des cas groupés.
Des décès de tous âges
Se référant à la situation mondiale, les experts de l'InVS ajoutent qu'« actuellement, les décès sont observés dans toutes les classes d'âges et sans différence entre les sexes ». Concernant les personnes âgées, il semble qu'elles soient « relativement épargnées par l'infection mais elles sont à risque plus élevé de décès en cas d'infection ».
Des patients à risque
Dans la majorité des cas documentés (90%)), les décès sont associés à une ou des maladies sous-jacentes (cardiaques, respiratoires, hépatorénales, diabète, immunosuppression ). Notons au passage, que ces facteurs de risque « sont globalement identiques à ceux retrouvés pour la grippe saisonnière ».
Grossesse
Les femmes enceintes sont en effet exposées à des complications en cas de grippe A... au même titre qu'en présence d'une grippe saisonnière. Sur ce point précis, objet d'un « buzz » important sur InternetInternet, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot-Narquin a tenu à rassurer ce matin sur les ondes de RMC. A la question de savoir s'il était opportun de différer un éventuel projet de grossesse, elle a répondu de façon catégorique : « Non. Je rappelle que nous sommes en présence d'un virusvirus peu sévère mais il est vrai, très contaminant. Reporter un projet de grossesse à cause de cette grippe serait, dans l'état actuel des connaissances, totalement disproportionné ».
L’obésité à part ?
Comme le précise l'InVS, « l'obésitéobésité (avec ou sans diabète) semble apparaître comme un facteur de risque de décès par A(H1N1). Ce facteur de risque n'était pas décrit pour la grippe saisonnière ni pour les précédentes épidémies. (...) Les mécanismes physiopathologiques d'un tel facteur restent toutefois à élucider ».
Notons enfin, que dans leur point hebdomadaire sur la circulation du virus, les Groupes régionaux d'Observation de la Grippe (GROG) se montrent toujours rassurants. « Les prélèvements rhino-pharyngés réalisés la semaine passée, par les médecins vigies GROG permettent de confirmer des cas de grippe A(H1N1)grippe A(H1N1) 2009 aux 4 coins du pays mais l'impact de cette circulation virale reste très modeste. »
Sources : Institut de Veille sanitaireInstitut de Veille sanitaire, 19 août 2009 - RMC, 9 août 2009 - GROG, 19 août 2009.