L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié ce vendredi ses recommandations concernant le recours aux antiviraux (oseltamivir et zanamivir) dans la prise en charge des patients infectés par le virus H1N1.

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    Cette image, obtenue par MET (microscope électronique en transmission) montre des virus de la grippe H1N1. Crédit : Cnrs

    Cette image, obtenue par MET (microscope électronique en transmission) montre des virus de la grippe H1N1. Crédit : Cnrs

    Ses experts qui se sont penchés sur l'ensemble des études publiées sur le sujet, recommandent de restreindre leur administration aux cas les plus sévères et aux patients à risque de complications.

    « Dans le monde entier, on continue d'observer chez la plupart des patients infectés par le virus pandémique des symptômes typiques d'allure grippale, avec guérison complète en moins d'une semaine, même en l'absence de tout traitement médical » explique l'OMS. « Il n'est donc pas nécessaire d'administrer des antivirauxantiviraux aux patients normalement en bonne santé et atteints d'une grippe sans complications ».

    « Les études ont montré que, prescrit à bon escient, l'oseltamiviroseltamivir (Tamiflu®) peut diminuer de façon significative le risque de pneumoniepneumonie et d'hospitalisation », souligne l'Organisation. « Pour les patients qui se présentent avec une forme grave de la maladie ou dont l'état commence à se dégrader, l'OMS recommande d'administrer de l'oseltamivir le plus vite possible de préférence dans les 48 heures qui suivent l'apparition des premiers symptômes. Et lorsque l'oseltamivir ne peut être donné pour une raison ou une autre, zanamivirzanamivir peut être prescrit ».

    Pour les autres patients, qui souffrent d'une pathologiepathologie sous-jacente, l'OMS « recommande de traiter au choix à l'oseltamivir ou au zanamivir (Relenza®). Il faut également traiter le plus tôt possible après apparition des premiers symptômes, sans même attendre le résultat des analyses de laboratoires ». L'OMS ajoute que ces recommandations « concernent également les femmes enceintes ainsi que les jeunes enfants ».

    Mobilisation pour la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française

    Sur le front de l'épidémieépidémie, le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a annoncé le décès de deux autres patients, semble-t-il « à risque » et porteurs du virus de la grippevirus de la grippe A. D'une manière générale, comme le rappelait l'Institut de Veille sanitaireInstitut de Veille sanitaire, dans son point du 18 août, l'épidémie « semble progresser rapidement » en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française.

    C'est pourquoi, le gouvernement français a décidé « d'y apporter un soutien médical et technique. Des renfortsrenforts humains et matériels » vont y être acheminés dans les prochains jours : des professionnels de santé (médecins et infirmières) donc, mais aussi du matériel de réanimation et des stocks d'antiviraux.

    Source : OMS, 21 août 2009 - Ministère de la Santé, 21 août 2009 - Institut de Veille sanitaire, 18 août 2009