Bien que l'OMS ait déclaré le niveau d'alerte 6, maximum, pour l'ensemble de la planète, la France a de bonnes raisons de ne pas s'engager dans l'application du niveau 5b ou 6 de son Plan national de prévention et de lutte contre une pandémie grippale, aux conséquences très lourdes.

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    En cas d'alerte maximale de pandémie grippale, le Plan français prévoie des restrictions drastiques de circulation. © Urbanhearts / Fotolia

    En cas d'alerte maximale de pandémie grippale, le Plan français prévoie des restrictions drastiques de circulation. © Urbanhearts / Fotolia

    Comme prévu, la France décide de se maintenir au niveau 5a d'alerte pandémique compte tenu de l'absence de circulation active du virus A (H1N1) sur notre territoire. « Nous avons exposé notre point de vue au Premier ministre qui l'a accepté » a annoncé la ministre en charge de la Santé Roselyne Bachelot-Narquin lors d'un point presse conjoint avec son homologue de l'Intérieur, Place Beauvau.

    « Nous sommes devant la première pandémie du vingt-et-unième siècle, mais la France est pour l'instant bien protégée » a rassuré Roselyne Bachelot-Narquin. « Nos services ont confirmé 80 cas légers dont 68 sont importés et 12 sont liés à des contacts étroits avec des malades. Le virus grippal ne circule toujours pas activement en France, il n'y a donc pas de raison de rehausser notre niveau d'alerte. »

    En l'absence de tout nouvel événement majeur, « nous ne modifions pas pour l'heure notre stratégie de contingentement - préventionprévention, contrôle aux frontières et prise en charge immédiate des malades, NDLRNDLR -, en place depuis le début de l'alerte pandémique en avril dernier » précise la ministre de la Santé. « La situation ne justifie pas la prise de mesures draconiennes prévues par les 5b et 6 de notre Plan pandémie » a ajouté de son côté Michelle Alliot-Marie.

    Une campagne de vaccination à l'automne ?

    Rappelons qu'en effet l'applicationapplication du niveau 5b ou 6 du Plan national de prévention et de lutte contre une pandémie grippale produit un impact énorme sur la vie des citoyens et sur l'économie nationale. La totalité des établissements d'enseignement et de formation (crèches, écoles, collèges, lycées, universités...) doivent fermer leurs portesportes. Les populations concernées doivent rester à domicile, « mesure indispensable pour limiter la contagion » précise le Plan.

    Toutes les activités collectives sont par ailleurs suspendues : spectacles, rencontres sportives, salons..., rien n'y échappe. Même les activités cultuelles doivent être adaptées. La liberté de culte oui, mais sans mise en danger des croyants. Ces derniers devront donc porter des masques.

    L'ensemble des structures professionnelles « non essentielles » ou vitales (à l'exception donc du corps médical, des pompiers, de la police, des armées, des instances gouvernantes...) doivent restreindre au maximum leurs activités voire les suspendre. L'objectif est de « limiter les déplacements individuels aux seuls nécessaires ». En fonction de la virulence du virus, les transports collectifs sont réduits voire interrompus.

    Concernant l'éventualité d'une campagne nationale de vaccination en automneautomne, « rien n'est encore arrêté mais nous sommes en discussion avec 4 laboratoires pharmaceutiques, Novartis, Baxter, GSK et Sanofi Aventis. Nous sommes complètement mobilisés » a insisté Roselyne Bachelot-Narquin, qui a rappelé le numéro vert mis à la disposition de la population, le 0825 302 302.