Le BCGBCG, le vaccin contre la tuberculose, n'est rien d'autre qu'une bactériebactérie atténuée, Mycobacterium bovis, un cousin de Mycobacterium tuberculosis, l'agent de la maladie. Mais depuis 1976, le BCG sert aussi de traitement dans le cancer de la vessie car on a constaté qu'il limitait fortement les risques de récidive après retrait chirurgical de la tumeurtumeur. Dans 50 à 70 % des cas, la tumeur ne repart pas. Mieux que n'importe quelle chimiothérapie disponible sur le marché !
Pourtant, si les cancérologuescancérologues aiment à l'utiliser, personne n'a jamais cherché à comprendre comment il agissait. Personne, avant que des chercheurs de l'Institut Pasteur ne prennent le problème à bras le corps et ne se lancent dans l'investigation. Un travail payant publié dans les colonnes de Science Translational Medicine.
Le BCG, stimulateur de l’immunité
L'étude a été menée sur des souris chez qui on a imité les traitements que l'on propose aux humains à qui l'on vient de retirer une tumeur à la vessievessie. Le BCG a été injecté hebdomadairement pendant trois semaines directement dans l'organe cancéreux, ce qu'on appelle une instillation. Aux différents intervalles, les scientifiques ont analysé les vessies des animaux.
Après une seule injection, le Mycobacterium migre rapidement vers un ganglion lymphatiqueganglion lymphatique où il aime se tapirtapir. Deux traitements plus tard, l'organisme propose enfin une réponse immunitaire forte. Le délai de deux semaines entre les instillations suggère que c'est le temps nécessaire au corps pour stimuler la production des lymphocyteslymphocytes T (des cellules du système immunitaire) spécifiques.

Le BCG protège de Mycobacterium tuberculosis, l'agent à l'origine de la tuberculose... mais aussi de la récidive du cancer de la vessie ! Original pour un vaccin, qui préserverait aussi de la maladie de Crohn. © Sanofi Pasteur, Flickr, cc by nc nd 2.0
Mais qu'en est-il si l'immunitéimmunité de l'animal est stimulée avant l'injection locale du BCG ? Les rongeursrongeurs ont donc été vaccinés (injection sous-cutanée) et laissés au repos pendant trois semaines. La bactérie leur a ensuite été administrée en une seule dose au niveau de la vessie. Et la réponse immunitaire s'en est trouvée nettement renforcée. Toutes les souris de ce groupe ont combattu le cancer pendant plus de 50 jours, tandis qu'elles n'étaient que 20 % dans le lot ayant subi la triple instillation. Un net progrès !
La vaccination préalable contre le cancer de la vessie
Le phénomène semble identique chez l'Homme. En analysant des données relevées par l'université de Berne, les auteurs ont constaté que les patients atteints d'un cancer de la vessie qui présentaient avant traitement une immunité contre la tuberculose (grâce à une vaccinationvaccination antérieure ou pour avoir contracté la maladie dans le passé) s'en sortaient mieux que les autres. Leur taux de survie sans récidive sur une période de 5 ans atteignait 80 %, contre 45 % pour ceux qui n'étaient pas immunisés.
Ce travail suggère donc qu'on optimiserait sûrement l'efficacité du BCG dans le traitement du cancer de la vessie si on immunisait au préalable les patients avant instillation. Cette immunité a disparu chez la plupart des personnes, même celles vaccinées pendant leur enfance. Il suffit de quelques semaines pour la renforcer.
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