La transplantation et la thérapie cellulaire sont en train de vivre une petite révolution. Après une greffe réussie de cellules souches sur la main d'un ouvrier chilien victime d'irradiation, ce sont sept malades américains souffrant de graves problèmes urinaires qui se sont vu greffer des vessies obtenue en laboratoire par culture de leurs propres cellules. Des opérations couronnées de succès.

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    Des greffes de vessies, obtenues par culture cellulaire, ont été couronnées de succès

    Des greffes de vessies, obtenues par culture cellulaire, ont été couronnées de succès

    Les sept malades, âgés de 4 à 19 ans, étaient atteints de myelomingocèle, une maladie congénitale entraînant la malformationmalformation de la vessie, et causant des pertes urinaires régulières (en moyenne toutes les trente minutes), ainsi qu'une dangeureuse élevation de la pressionpression dans la vessie pouvant à terme menacer les reins.

    Jusqu'à aujourd'hui, la seule façon de procéder pour lutter contre cette maladie était de réaliser des greffes de vessies à partir de tissus prélevés sur l'intestin ou l'estomac. Cependant, ce type de transplantationstransplantations n'était pas sans risque, car les complications post-opératoires restaient fréquentes.

    Forts de leurs bons résultats sur les animaux, l'équipe formée de spécialistes de l'Ecole de médecine de Harvard et de l'Université de Wake Forest a appliqué une méthode révolutionnaire sur ces sept patients. Pour ce faire, ils ont prélevé des cellules musculairescellules musculaires et urothéliales sur la vessie des malades, les ont mises en culture, puis les ont placées sur des moules biodégradablesbiodégradables en collagènecollagène présentant la forme de vessies.

    Cinq ans après la greffe de ces vessies sur les patients, la pression y a diminué, et les médecins n'ont eu à signaler aucune complication ni séquelleséquelle.

    La surveillance des greffés devrait se poursuivre dans les prochaines années, et pourrait aboutir à une généralisation progressive de ce type d'intervention. Des résultats encourageants, qui augurent une nouvelle fois d'un bel avenir pour l'ingénierie tissulaire.