Les résultats d'une étude nationale viennent d'être publiés par le National Cancer Institute. Cette publication émet des conclusions sur un thème aujourd'hui vivement discuté : la vitamine D permet-elle vraiment de réduire les risques de développer un cancer ?

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    Note : les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT

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    La vitamine D, ou vitamine du soleil, est certes nécessaire pour la solidité osseuse mais elle est devenue, depuis quelque temps, une vitamine miracle qui permettrait de prévenir de l'apparition d'un cancer. Ces allégations, conséquentes à plusieurs publications scientifiques, ont entraîné certaines personnes à dépasser l'apport journalier recommandé, soit par le biais d'expositions prolongées au soleil, soit par celui de cures vitaminées intensives.

    L'étude qui a mesuré pendant 10 années la corrélation entre le nombre de décès lié à un cancer et le taux de vitamine D dans le sang de 17.000 patients démontre qu'aucun lien entre ces deux éléments ne peut être établi. Ceci à l'exception faite du cancer colorectal, pour lequel les derniers résultats restent encore à discuter du fait des risques multifactoriels d'apparition de ce type de cancer (obésité, manque d'activité physiquephysique...)).

    Conclusions provisoires

    Cette étude qui, selon le Dr. Len Lichtenfeld de l'American Cancer Society est "la meilleure qui aie jamais été réalisée dans ce domaine", a cependant une faiblesse car le taux de vitamine D des patients n'est mesuré qu'une seule fois au cours de leur vie. Ce taux ponctuel de vitamine D dépend donc du régime alimentaire du patient au moment du prélèvement mais également de la saisonsaison à laquelle il a été réalisé.

    Il faut donc encore des recherches plus poussées afin de déterminer si la vitamine D a réellement un effet sur les risques de développement de certains cancers. Cependant l'étude conduite permet de nuancer les bienfaits et les mérites qui lui sont loués depuis maintenant quelque temps.