Lorsque les températures grimpent. Plus encore lorsque la canicule s’installe, pousser le bouton de la climatisation est devenu un réflexe pour bon nombre d’entre nous. Un réflexe qui nous soulage, mais qui ne fait pas vraiment de bien à notre planète.


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    Plus les températures augmentent, plus les ventes de systèmes de climatisation augmentent elles aussi. La chaleurchaleur en effet devient parfois difficilement supportable. Plus encore lorsqu'elle dure et que frappe la canicule. Elle peut même devenir mortelle. Et l'on oublie alors un peu vite -- même si cela peut sembler légitime -- que climatiser un espace intérieur a un coût.

    Rappelons d'abord qu'un système de climatisation est une pompe à chaleur qui prélève de l'airair chaud à l'intérieur pour le rejeter à l'extérieur au risque de créer des îlots de chaleur urbains. Certaines études se sont intéressées au phénomène de réchauffement de l'air induit par l'utilisation de climatiseur. Ainsi en 2012, des chercheurs du CNRS et de Météo France ont pu déterminer que la température des rues parisiennes était augmentée de 0,5 °C. Quelques années plus tard et avec la généralisation de l'installation des systèmes de climatisation, la situation n'a pas du aller en s'arrangeant.

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    Lorsque l’on souffre de la chaleur, difficile de penser aux conséquences de l’utilisation d’un système de climatisation sur l’environnement. © Paolese, Fotolia
    Lorsque l’on souffre de la chaleur, difficile de penser aux conséquences de l’utilisation d’un système de climatisation sur l’environnement. © Paolese, Fotolia

    Fluides frigorigènes et consommation d’énergie

    Autre point faible des climatiseurs : les fluides frigorigènes qu'ils contiennent. Ces fluides en effet sont soit encore de puissants gaz à effet de serre - certains présentent un pouvoir réchauffant plus de mille de fois supérieur à celui du dioxyde de carbone (CO2) - soit polluants pour l'eau et les sols. Car malheureusement, les spécialistes l'affirment, ces fluides qui en théorie devraient rester confinés à l'intérieur du système, finissent immanquablement par fuir, que ce soit lors de la fabrication, de la maintenance ou de pannes. Dans le meilleur des cas, et malgré les mesures de prévention et de collecte imaginées, l'Ademe prévoit une émissionémission de plus de 5 millions de tonnes équivalent CO2 de fluides frigorigènesfluides frigorigènes en 2025, la climatisation automobileautomobile étant responsable à hauteur de plus de 30 %.

    Dernier point : les systèmes de climatisation, bien sûr, consomment de l'énergieénergie. Beaucoup d'énergie. À tel point qu'aujourd'hui, on observe en été, des pics de consommation d’électricité - des pics dommageables, car ils sollicitent encore trop rarement une électricité renouvelable - similaires à ceux que l'on enregistrait classiquement lors des vagues de froid en hiver. Car rafraîchir une pièce de 45 m2 fera augmenter votre facture de 20 à 25 % ! Et la climatisation des voitures, elle aussi, fonctionne au prix d'une hausse de la consommation de carburant.