Le chat a gardé son instinct sauvage et il semble donc naturel de le laisser déambuler dehors. Pourtant, loin de lui rendre service, cette pratique met en danger votre famille, la biodiversité et votre chat lui-même. Voici nos conseils pratiques pour bien élever son chat en appartement.
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Contrairement aux chiens ou aux vaches, spécifiquement élevés pour servir d'animaux domestiques, le chat a assez peu évolué par rapport à son ancêtre sauvage. L'enfermer dans un appartement exigu peut donc sembler cruel pour la plupart des propriétaires. Selon une étude britannique, 90 % des chats domestiques sont d'ailleurs autorisés à déambuler dehors. Pourtant, il y a davantage de bénéfices à faire vivre son chat en appartement.
Le chat transmet des maladies
Selon une étude parue dans la revue Biology Letters en avril 2019, les chats élevés à l'extérieur ont trois fois plus de chances se contracter des parasites que leurs homologues casaniers. Les chats sont notamment vecteurs de Toxoplasma gondii, à l'origine de la toxoplasmose, ou de Bartonella henslae qui entraîne la maladie des griffes du chat avec des pustules inflammatoires et des conjonctivites. Le danger est d'autant plus grand que les chats passent volontiers leur temps sur les canapés à être caressés ou à dormir sur le lit. À l'extérieur de la maison, le chat contribue aussi à disséminer les infections à ses congénères et laisse derrière lui des crottes, elles aussi, sources de contamination.
Le chat risque un accident
D'après l'assureur britannique Petplan, 250.000 chats sont tués chaque année par une voiture en Grande-Bretagne, soit 650 par jour. Selon une étude française de 2002, les accidents de la route sont responsables de 5,20 % des décès des chats domestiques, cette proportion pouvant atteindre 50 % chez les jeunes individus. Mais il n'y a pas que les voitures qui représentent un danger. Nos amis à quatre pattes ont des comportements particulièrement risqués, mangeant ou buvant des produits potentiellement dangereux, grimpant aux arbres ou sur des toits sans arriver à redescendre ou explorant des tuyaux étroits au risque de rester coincés.
Le chat décime la vie sauvage
Un chat divaguant dans la nature est un véritable tueur en série. Selon la Ligue de protection des oiseaux (LPO), les chats sont responsables de la mort de 75 millions d'oiseaux en France. Un chat capture en moyenne 2,4 proies par semaine, dont 50 % sont tout bonnement laissées mortes sur place. Ses principales victimes : 68 % de petits mammifères (mulots, souris, musaraignes...), 23 % d'oiseaux et 9 % de reptiles. En Australie, les chats seraient à l'origine de la disparition d'un tiers des espèces sauvages. En France, il menace certaines populations de chauve-souris déjà fragilisées par la réduction de leur habitat.
Élever son chat en appartement : mode d’emploi
Les chats élevés en appartement ne semblent pas présenter plus de problèmes de santé que leurs congénères d'extérieur, mais il convient tout de même de prendre quelques précautions pour éviter les problèmes de comportement et d'obésité.
- Adaptez la quantité de nourriture à son mode de vie.
- Donnez-lui des sources de distraction ; il existe toutes sortes de gadgets technologiques à cette fin, comme des robots affichant des rayons lasers de couleur, des souris télécommandées ou même des « roues à hamster » dans lequel le chat peut se défouler. Mais une bête boîte en carton ou un jouet fera aussi bien l'affaire.
- Changez régulièrement son environnement, surprenez-le avec de nouvelles odeurs, aliments ou aménagements de la pièce.
- Offrez-lui un perchoir en hauteur comme un arbre à chat et un rebord de fenêtre duquel il pourra assouvir son instinct de guetteur (attention à ne pas laisser la fenêtre ouverte pour éviter une chute).
Chaton tout mignon Les chatons naissent sourds, et ce n’est qu’après plusieurs semaines que leur ouïe atteint son plein potentiel. Les yeux ne s’ouvrent que dans la deuxième semaine de vie. Ils sont bleus au début et prennent leur couleur définitive après environ deux mois. © Aka, Wikimedia Commons, cc by sa 2.5
La grande souplesse du chat Comme les autres félins, les chats possèdent un squelette particulier qui leur confère une très grande souplesse. Les vertèbres de leur cou sont courtes et leur petite clavicule est reliée au sternum par un ligament unique. Ils peuvent ainsi bouger les épaules indépendamment l’une de l’autre. © OlsenWeb, Flickr, by nc nd 2.0
La vue du chat et son regard perçant La vue constitue le sens primordial des chats. Leur champ de vision est de 287°, contre seulement 180° pour l’Homme. Lorsque la luminosité est faible, les chats voient six à huit fois mieux que les humains. Cependant, leur vision de jour n’est pas très performante, ces félins percevant mal les couleurs et les détails. © Mike Grimes, cc by nc 2.0
Les moustaches du chat Le sens du toucher est également bien développé chez les chats. Ils possèdent de longs poils, appelés vibrisses, sur les moustaches, les pattes, le menton et les sourcils. Ceux-ci lui permettent d’estimer la distance avec un obstacle, même dans l’obscurité totale. © Ruth, Flickr, by nc nd 2.0
Le savannah, moitié chat moitié serval Issu du croisement entre un félin africain, le serval, et un chat domestique, le savannah est une nouvelle race de chats de grande taille. Le premier savannah a été créé aux États-Unis en avril 1986. Une femelle savannah de 43 cm au garrot détient le record du plus grand chat domestique du monde. Cette race présente plusieurs ressemblances avec le serval, dont la taille, la couleur et la forme des oreilles. Origine : États-Unis © shayhaas, Flickr, cc by nc sa 2.0
Le selkirk rex, une boule de poils frisés Avec sa robe à poil frisé, le selkirk rex est facilement reconnaissable. La première selkirk rex fut découverte en 1987 par une éleveuse de chats persans états-unienne. Cette dernière fut immédiatement séduite par cette race sans pareille. Origine : États-Unis © Exition, Flickr, cc by nc sa 2.0
Le chartreux, un des plus vieux chats du monde Une des plus vieilles races naturelles de chats, le chartreux, doit son nom aux moines chartreux chez qui il poursuivait les rats porteurs de la peste. Originaire de Turquie et d’Iran, il aurait été ramené en France au temps des croisades. Origine : Turquie, Iran © Abujoy, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0
Le Maine coon, des gènes de raton laveur ? Le Maine coon est la plus ancienne race naturelle américaine de chats. C’est aussi, après le savannah, l’une des plus grandes races de chats domestiques. Plusieurs légendes tournent autour de ses origines. La plus répandue raconte que le Maine coon est issu d’un croisement entre un chat et un raton laveur, auquel il aurait emprunté sa couleur et sa queue très touffue. Bien sûr, cela est impossible génétiquement. La race porte cependant les traces de cette histoire dans son nom (raton laveur se dit raccoon en anglais) Origine : Maine (États-Unis) © Ankord, Wikimedia Commons, DP
L'oriental, un siamois à la robe colorée Comme le siamois, l'oriental ou shorthair oriental est originaire de Thaïlande. Tous deux sont arrivés au Royaume-Uni à la fin du XIXe siècle, même si le siamois a reçu la préférence des Britanniques. Contrairement au siamois, l’oriental possède une robe colorée. Origine : Thaïlande © Heikki Siltala, Wikimedia Commons, cc by 3.0