Les méduses vivent dans tous les océans et les mers du monde, de la surface jusqu’au fond, y compris dans les abysses ! Quelques espèces vivent dans les mangroves et les lacs salés, d’autres se sont adaptées aux eaux douces. Certaines sont transparentes, presque invisibles ; d’autres lancent de vrais feux d’artifice dès qu’on les effleure...
Bien qu'elles n'aient ni dents, ni mâchoires, les méduses sont de redoutables prédateurs ! Découvrez leurs armes.
La plupart des méduses sont carnivores et immobilisent leurs proies à l'aide de leurs tentacules. Ceux-ci portent à leur surface des milliers de minuscules cellules à harpon, ou nématocystes.
Le venin des méduses
Quand le tentacule rencontre une proie, il y adhère et la crible de venin. Ensuite, le tentacule se rétracte et transfère la proie jusqu'à la bouche.
Une méduse Aurelia de cinq centimètres peut consommer une dizaine de larves de poisson en une heure ! Chaque cellule venimeuse est équipée d'un cil sensoriel et renferme un réservoir, rempli de liquide toxique, dans lequel baigne un filament spiralé et bardé de crochets. Au moindre contact avec le cil, l'ampoule se vide et propulse le filament qui pénètre dans la chair de la proie et lui inocule son venin. Chaque harpon mesure environ 0,1 millimètre. Ces mini-armes constituent également le seul moyen de défense des méduses.
La bioluminescence, un mécanisme biologique multifonction
Beaucoup d'organismes marins (bactéries, poissons, crevettes, poulpes...) sont capables d'émettre de la lumière grâce à des réactions chimiques produites par leur propre corps.
La magnifique luminescence émise par certaines espèces de méduses a très tôt éveillé la curiosité des naturalistes. Il est vrai que ces méduses se placent parmi les plus belles créatures bioluminescentes. Elles s'en servent pour attirer une proie, se signaler à un partenaire, repousser un prédateur ou envoyer un signal d'alarme !
Le bord de l'ombrelle d'Aequorea (jusqu'à 25 centimètres de diamètre) émet une forte luminescence verte. Il contient une protéine, l'aequorine, utilisée comme marqueur biologique dans la recherche médicale.