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    Notre problème de réchauffement vient en fait des 165 gigatonnes d'équivalent carbone que l'on a rajouté dans l'atmosphèreatmosphère depuis le début de l'ère industrielle et son aggravation vient des 6,4 gigatonnes que l'on continue à émettre chaque année.

    On estime qu'il y a actuellement de l'ordre de 2.300 gigatonnes dans et sur nos champs, c'est-à-dire entre -5 mètres et +20 mètres : le carbone présent dans les sols minérauxminéraux et organiques (y compris les tourbièrestourbières) et la végétation qui est dessus, comme les arbresarbres, ou dedans, comme les racines ou les plantes mortes en voie de décomposition).

    Les champs servent à nous nourrir, mais aussi à fixer du carbone et refroidir la planète ! © Ykiaavu, Pixabay, DP
    Les champs servent à nous nourrir, mais aussi à fixer du carbone et refroidir la planète ! © Ykiaavu, Pixabay, DP

    Biomasse : un stockage additionnel tentant

    Il est évidemment tentant de faire la liaison et de réaliser que ces 6,4 gigatonnes qui nous posent tant de problèmes ne représentent en fait que 4 pour 1.000 de ce qu'il y a dans nos champs !

    D'où ce mouvement dit du « 4 pour 1000 », qui a été créé en même temps que la Conférence de Paris sur le réchauffement. Ne pourrait-on pas demander aux agriculteurs d'augmenter de 4 pour 1.000 le stockage de carbone dans et sur leurs champs ? Ça arrangerait bien nos affaires et nous donnerait du temps pour arriver à baisser nos émissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre, puis pour diminuer le stock de carbone dans l’atmosphère !

    On voit bien la complexité de ces phénomènes ! Il est donc toujours hasardeux d'annoncer des chiffres globaux de séquestration ou d'émission de carbone pour l'ensemble de la planète, vu l'immensité des superficies de forêt et l'ampleur de notre ignorance. Heureusement, les idées ne manquent pas et les solutions sont multiples. Elles sont plus ou moins faciles à mettre en œuvre et plus ou moins efficaces... On se propose dans ce dossier de visiter les plus prometteuses.