au sommaire


    Amaranthus retroflexus a envahi les États-Unis. Les amarantes (avec ou sans le « h ») sont des plantes annuellesannuelles de la famille des Amaranthacées, dont certaines sont cultivées comme plantes potagères, et parfois comme ornementales pour leur floraison en épis spectaculaires. 

    <em>Amaranthus retroflexus</em>. © AnRo0002 - Domaine public
    Amaranthus retroflexus. © AnRo0002 - Domaine public

    Les Incas la considéraient comme une plante sacrée. Chaque plante produit 12.000 graines par an, la plante est plus riche en protéinesprotéines que le soja et, semble-t-il, ce sont des protéines de qualité supérieure. Certaines sont des « mauvaises herbes » communes.

    <em>Amaranthus retroflexus, </em>plante invasive. © Bogdan GNU, 1.2 
    Amaranthus retroflexus, plante invasive. © Bogdan GNU, 1.2 

    L'invasion des amarantes aux États-Unis

    Cette plante est le cauchemar de Monsanto. La scène se déroule en Géorgie. En 2004, un agriculteur remarque des amarantes résistantes au « Roundup » avec lequel il traite son sojasoja : cette plante contient un gènegène résistant à ce produit ! Depuis, le phénomène s'est étendu à la Caroline du Sud, du Nord, l'Arkansas, au Tenessee et au Missouri. En 2005, The Guardian révélait que des gènes modifiés avaient transité vers les plantes naturelles...

    Pour, Brian Johnson : « il suffit d'un seul croisement réussi sur plusieurs millions de possibilités. Dès qu'elle est créée, la nouvelle plante possède un avantage sélectif énorme et elle se multiplie rapidement. L'herbicideherbicide puissant utilisé ici, à base de glyphosphate et d'ammonium a exercé sur les plantes une pression énorme qui a encore accru la vitesse d'adaptation ». La solution était d'arracher les plants à la main... Quand on voit la taille des champs aux États-Unis, on imagine le problème ! Les agriculteurs ont vite renoncé : 5.000 hectares ont été abandonnés, et 50.000 autres sont menacés. Elle supporte la plupart des climatsclimats et n'a de problèmes ni avec les insectes ni avec les maladies... À méditer, n'est-ce pas ?