Plus de 40 % des espèces d'insectes sont en déclin dans le monde et un tiers d’entre elles sont en voie de disparition. Papillons, mouches, libellules, abeilles… Quelles sont les plus menacées ?


au sommaire


    Les insectes pourraient disparaître de la surface de la Terre d'ici 100 ans, d'après une vaste méta-étude publiée en février 2019. Sur les 30 dernières années, les populations d'insectes ont ainsi diminué de 2,5 % par an, en moyenne, et leur taux d'extinction (espèces non observées depuis plus de 50 ans) est huit fois plus élevé que chez les mammifères, oiseaux ou reptiles.

    Le déclin est particulièrement marqué chez les Trichoptères (un genre qui ressemble aux papillons de nuitpapillons de nuit) qui ont vu leur population diminuer de 68 % au cours de la dernière décennie. Du fait de leur stade larvaire aquatique, ils sont particulièrement vulnérables aux perturbations anthropiques dans les cours d'eau. Les papillons (lépidoptères) disparaissent, eux aussi, à un rythme inquiétant (53 %)), comme le démontre le graphique de Statista, ci-dessous.

    41% des espèces d’insectes ont vu leur population diminuer au cours de la dernière décennie. © Statista
    41% des espèces d’insectes ont vu leur population diminuer au cours de la dernière décennie. © Statista

    Disparition des insectes : un effet domino

    Les premières causes de cette disparition massive sont la perte de l'habitat en raison de l'agricultureagriculture intensive et de l'urbanisation, la pollution (principalement, les fertilisants et pesticidespesticides), les maladies et le changement climatiquechangement climatique. Le phénomène n'est pas seulement inquiétant en terme de biodiversitébiodiversité, mais surtout parce que les insectes sont indispensables à la pollinisation des plantes ; ils sont à la base de la chaîne alimentairechaîne alimentaire.

    Leur raréfaction constitue ainsi un danger direct pour les oiseaux, les amphibiensamphibiens ou les reptiles. Seule bonne nouvelle : le nombre d'espèces généralistes avec de meilleures capacités d'adaptation est, quant à lui en hausse, celles-ci occupant les niches laissées vacantes par les autres.