Loup à crinière (Illiger 1815) - Chrysocyon brachyurus
- Ordre : Carnivora
- Sous ordre : Caniformia
- Famille : Canidae
- Genre : Chrysocyon
- Taille : 1,10 à 1,30 m (hauteur au garrot 0,70 m - longueur de la queue 0,45 m)
- Poids : 20 à 23 kg
- Longévité : non connue à l'état sauvage - 12 ans en captivité
Description du loup à crinière
Le loup à crinière arbore un pelage variant du chamois au roux et porte une longue crinière noire sur l'encolure et sur les épaules. Ses longues pattes qui lui valent le surnom de « renard sur échasses », sont ornées de manchons noirs. Le museau est noirâtre et le dessous du menton est blanc ainsi que l'intérieur des oreilles qui sont grandes et triangulaires, et le bout de la queue. La taille des membres est une adaptation au milieu. Ainsi haut perché il peut observer ce qui se passe au-dessus des herbes des pampas qu'il fréquente.
Habitat du loup à crinière
Le loup à crinière vit dans les prairies broussailleuses et dans les forêts peu denses. On le trouve depuis le sud du Brésil, Au Paraguay, dans le nord de l'Argentine et en Bolivie.
Comportement du loup à crinière
L'animal chasse en solitaire dès la tombée de la nuit sur un territoire d'environ 30 km². Il trace des sentes bien visibles car il surveille son territoire en empruntant toujours le même parcours qu'il balise à l'aide de son urine dont l'odeur ressemblerait pour certains, à du houblon ou du cannabis. En journée, il se repose à l'abri des fourrés ou des arbres. À l'inverse des autres canidés, il ne semble pas vivre en groupes familiaux mais en couple qui sont unis pour la vie.
Il assure une interactivité symbiotique avec son environnement car ses défécations chargées de fibres végétales, servent aux fourmis coupeuses de feuilles. En effet, les hyménoptères utilisent les excréments pour fertiliser leurs champignonnières. Les graines ou les débris non utilisés sont rejetés de la fourmilière sans avoir perdu leur capacité de germination. Le loup à crinière n'a pas d'ennemis naturels mais peut être attaqués par des chiens rendus à l'état sauvage.
Reproduction du loup à crinière
Les informations sur les habitudes familiales des loups à crinière sont lacunaires. C'est le mois d'avril qui marque le commencement de la saison de reproduction. La femelle met bas une portée de deux à cinq louveteaux après une gestation d'environ deux mois. On suppose que les deux parents contribuent à l'alimentation des jeunes à l'aide de viande régurgitée après le sevrage. Ils naissent dans des tanières couvertes. Les jeunes sont matures sexuellement vers 2 ans.
Régime alimentaire du loup à crinière
Bien que carnivore, les fruits entre pour moitié dans l'alimentation du loup à crinière. Certains auraient des vertus thérapeutiques pour éliminer les vers parasites. Mais l'animal se nourrit également des rongeurs, des oiseaux, des reptiles, des tatous, voire des insectes et des poissons.
Menaces sur le loup à crinière
Les principales menaces pesant sur le loup à crinière sont la destruction de son habitat et le développement des cultures intensives et, paradoxalement, les accidents de voiture. C'est un animal craintif qui n'est plus chassé par l'Homme, mais sa population reste faible et atteint à peine les 2.000 individus sur l'ensemble de son aire de répartition. De ce fait il est classé en quasi menacé sur la liste rouge de l'UICN.
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