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Dans la région arctiquearctique, le manteaumanteau de glace qui recouvre le sol empêche depuis plusieurs années les rennes d'accéder à leur nourriture habituelle, le lichen. En effet, le réchauffement climatique précipité y a entraîné des pluies beaucoup plus fréquentes qu'auparavant. Lorsqu'elle atteint la neige, l'eau gèle et piège le lichen sous une couche impénétrable de glace. Or, c'est la source principale de nourriture des rennes en hiverhiver ! Cette disette a sérieusement impacté les populations de rennes en Russie, au Canada ou en Alaska. Mais au Svalbard, la sous-espècesous-espèce locale (Rangifer tarandusRangifer tarandus platyrhynchus) semble se porter à merveille, et même proliférer.
Dans cet archipelarchipel norvégien, à l'est du Groenland, une nouvelle sorte de plantes a débarqué dans la toundratoundra à la suite du changement climatiquechangement climatique : les « graminéesgraminées ». Celles-ci poussent verticalement et forment comme des bâtons de glace. Selon une chercheuse doctorante de l'université d'Oulu, en Finlande, les proportions de carbonecarbone et d'azoteazote présentes dans le sang des rennes indiquent que ceux-ci ont changé leur régime alimentaire. L'article publié dans le journal Global Change Biology explique qu'ils subsistent grâce aux graminées, qui leur sont plus accessibles.
Cet exemple d'adaptation réussie au changement climatique est toutefois anecdotique et ne doit pas faire oublier le désastre écologique que subissent les autres populations de rennes de l'arctique. Dans une autre région scandinave, ce sont des moisissures toxiques qui ont poussé et ont chassé les rennes de leurs pâturages d'hiver.
