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Plus de 200 cadavres de rennesrennes ont été retrouvés sur l'archipelarchipel norvégien du Svalbard en ArctiqueArctique. Un nombre inhabituellement élevé qui s'explique par les changements climatiques dans la région, deux fois plus rapide ici que dans le reste du monde, indique l'Institut polaire norvégien.
Les animaux, morts de faim au cours de l'hiverhiver dernier, montraient des signes de maigreur et de privation avancée. La forte mortalité est notamment liée à un mois de décembre particulièrement chaud et pluvieux, ce qui a formé une couche de glace sur la toundratoundra. Or, les rennes se nourrissent généralement de lichen et autres pousses végétales qu'ils dénichent à travers la neige grâce à leurs sabots. Les alternances de gelgel et de redoux formant une ou plusieurs couches de glace impénétrables les privent donc de nourriture.
« Cela a forcé les rennes à creuser des trous au bord de la mer pour manger quelques alguesalgues, mais qui sont beaucoup moins nourrissantes », atteste Åshild Ønvik Pedersen, responsable du recensement. Au cours de leur expédition, les scientifiques ont aussi observé des rennes s'aventurant sur des falaises à plus de 300 mètres d'altitude en quête désespérée de nourriture. Un comportement très risqué pour ces animaux, s'inquiète Åshild Ønvik Pedersen.
Il est relativement courant que des animaux meurent de faim dans ce territoire isolé et hostile, mais un tel niveau de mortalité n'avait jusqu'ici été enregistré qu'une seule fois, lors de l'hiver 2007-2008 depuis que la population des rennes du Svalbard a commencé à faire l'objet d'un suivi il y a 40 ans. Le manque de nourriture est d'autant plus criant qu'avec le réchauffement climatiqueréchauffement climatique, le nombre de rennes au Svalbard a doublé depuis les années 1980 pour atteindre aujourd'hui 22.000 têtes. Plus de rennes signifie donc plus de compétition pour la nourriture.
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