Depuis la mi-avril, l'Irak a été balayé par 9 tempêtes de sable de grande envergure, un phénomène particulièrement nocif pour la santé qui a été aggravé par la désertification.


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    Ce lundi 23 mai, une nouvelle tempête de sable a balayé l'Irak, plongeant les villes dans une atmosphère orange chargée de poussières et de polluants. Le trafic aérien a été interrompu à Bagdad et Erbil en raison d'une visibilité réduite et de nombreuses entreprises et administrations ont dû fermer.

    Avec plus d'une tempête de sable par semaine en l'espace d'un mois et demi, la situation est sans précédent selon les météorologuesmétéorologues irakiens. Plus de 1.200 personnes ont du être hospitalisées pour des problèmes respiratoires, et plus de 10.000 lors des deux précédentes tempêtes.

    Si cette région du monde est habituée aux tempêtes de sable lors du printemps et de l'été, une telle répétition étonne. Les particules de sable sont poussées par des vents puissants sur des terres de plus en plus arides, mais aussi de plus en plus nues. En plus de la sécheressesécheresse qui sévit dans le pays, la dégradation des terres, pour l'extraction du pétrolepétrole, l'agricultureagriculture et le surpâturage, a mené à de grands espaces sans arbresarbres ni quasiment aucune végétation. Sans végétaux pour contrer les vents, et sans racines pour stabiliser les sols, les tempêtes se chargent de poussière et n'ont plus d'obstacles pour les arrêter, ou les affaiblir. Les rivières ont également été asséchées, à la fois par l'urbanisation et les effets du changement climatiquechangement climatique.

    La désertificationdésertification affecte 39 % du territoire irakien. Si rien n'est fait pour améliorer la situation, l'Irak devra se préparer à une moyenne de 272 jours de tempêtes de sable par an, voire 300 jours par an d'ici 2050 selon le ministère de l'environnement du pays.