Abricotiers, pruniers et amandiers sont déjà en fleurs dans le sud-ouest du pays, avec près d'un mois d'avance ! Depuis le 20 janvier, les températures se sont hissées à un niveau printanier en France. Associées aux fortes pluies de l'automne et de l'hiver, cette grande douceur a provoqué un réveil précoce de la végétation confirmée par les données satellites.


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    Dans le nord comme dans le sud du pays, les températures atteignent des valeurs dignes d'avril, voire de mai dans le sud-est. C'est dans le sud-ouest que cette anomalieanomalie chaude est la plus marquée, avec jusqu'à 23 °C ce mardi, et possiblement encore plus ces prochains jours. Cette première quinzaine de février sera probablement la plus chaude enregistrée depuis le début des relevés.

    Certains abricotiers sont déjà en fleurs dans le sud de la France. © pikumin, Adobe Stock
    Certains abricotiers sont déjà en fleurs dans le sud de la France. © pikumin, Adobe Stock

    La végétation est très en avance sur la majeure partie du pays

    Mais en  dehors de la grande douceur, un autre paramètre météométéo a également donné lieu à de nombreux records ces dernières semaines : la pluie, tombée en grande quantité dans l'ouest du pays. Il n'en fallait pas plus pour que la végétation se croit déjà au printemps : dans le sud-ouest, les vignes ont déjà stoppé leur repos végétatif, alors que l'arrêt de la phase de dormance débute en mars. De nombreuses espèces laissent apparaître des bourgeons depuis déjà plusieurs semaines. Toutes ces observations sont confirmées par les images satellitaires de Copernicus : la carte EDO (European Drought Observatory) montre l'état d'avancement de la végétation.

    En  vert, les zones où la végétation est en avance (qui correspond aussi aux régions les plus arrosées), et en rouge les zones où la végétation est en retard (ce qui correspond également aux régions souffrant le plus de la sécheressesécheresse).   

    L'activité photosynthétique de la végétation est donc complètement décalée en ce début d'année 2024 et cette repousse précoce risque d'être ravagée par de possibles gelées tardives à la fin du printemps.