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    La balnéothérapiebalnéothérapie est très tendance, et pourtant elle a des millénaires ! Découvrez quels ont été les premiers usages et les variantes culturelles.

    Quelle est l'histoire de la balnéothérapie ? Ici, un sauna. © Alex Tihonovs, Shutterstock
    Quelle est l'histoire de la balnéothérapie ? Ici, un sauna. © Alex Tihonovs, Shutterstock

    La balnéo chez les Hommes préhistoriques

    Les premières traces d'utilisation de sources chaudes naturelles remonteraient à près de vingt mille ans. De même, on doit aux Hommes préhistoriques des régions froides à tempérées les premières cabanes (ou huttes) de sudationsudation, qui servaient à purifier l'esprit autant que le corps. Perpétué par les peuples amérindiens et sibériens, en particulier, le principe consiste à transpirer grâce à la « chaleur sèche » accumulée par des pierres chauffées et aspergées d'eau à intervalles réguliers. Le rituel s'accompagne volontiers d'une séance de flagellation (légère !) pour stimuler la circulation sanguine.

    La pratique de la balnéothérapie se retrouve dans de nombreux pays. Sur ce schéma est représenté l’inipi, un rite de purification des Sioux. © Ekopédia
    La pratique de la balnéothérapie se retrouve dans de nombreux pays. Sur ce schéma est représenté l’inipi, un rite de purification des Sioux. © Ekopédia

    Sauna, hammam, inipi, sento et furo... tour du monde de la balnéo

    Connu depuis plus de deux millénaires, le sauna (mot d'origine finnoise) est l'évolution scandinave de la cabane de sudation. Son usage revêt encore aujourd'hui une grande importance sociale et familiale.

    Le monde islamique nous a donné le hammamhammam. Dérivé des thermes romains (eux-mêmes, hérités des laconia de la Grèce antique), ce bain de vapeur humide dilate les pores de la peau et permet ainsi d'effectuer un nettoyage en profondeur. La relaxation ressentie est d'autant plus grande qu'elle s'accompagne d'un massage musculaire.

    Parmi les diverses variantes de cette pratique multiculturelle du bain de vapeur, on peut aussi citer le banyabanya russe, le sentosento (public) et le furofuro (privé) japonais, ainsi que l'inipi sioux.

    L'inipi se pratique par les Sioux dans une hutte de sudation (la sweet-lodge) faite d'une ossature en saule recouverte de peau animale. Traditionnellement, l'ossature se compose de seize montants liés deux à deux et assemblés en forme de dôme dans huit directions précises. Les quatre premières paires, plantées aux quatre points cardinaux, servent à propager l'énergie suivant la courbe qui leur est donnée. Les autres paires, disposées dans les intervalles, représentent les quatre ventsvents. L'ensemble est rigidifié par quatre cercles horizontaux, chacun chargé d'un fort symbole : physique, mental, émotionnel, spirituel. Au centre de la hutte se trouve l'autel, constitué de roches placées dans un trou et chauffées à blanc grâce à un feu extérieur. On y accède par une porteporte orientée à l'ouest.