La crise énergétique est là. Elle fait grimper les prix. De l’essence. De l’électricité aussi. Et avec l’hiver qui s’installe et les chauffages qui tournent, c’est encore plus frappant. Les fournisseurs d’électricité multiplient les conseils pour nous aider à réduire notre consommation. Mais si les conseils, c’est bien, les petits coups de pouce, c’est encore mieux. Ce week-end, le mien m’a lancé un défi !


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    La nouvelle est tombée il y a quelques semaines. Pour moi -- comme pour tellement d'entre nous --, le prix de l’électricité allait augmenter. Enfin, à ce stade, j'ai plus envie de dire exploser. Des tarifs multipliés par plus de trois pour les heures pleines et même presque par quatre pour les heures creuses !

    Vous voulez des chiffres pour vous faire une idée précise ? Les voilà. Jusqu’alors, mon mari et moi payions 0,147204 euro TTC le kilowattheure (kWh) en heure pleine, et 0,099852 € TTC/kWh en heure creuse. Crise de l’énergie oblige, notre fournisseur d’énergie nous annonçait qu’il allait désormais nous en coûter respectivement 0,49380 € TTC/kWh et 0,39108 € TTC/kWh. © Miha Creative, Adobe Stock
    Vous voulez des chiffres pour vous faire une idée précise ? Les voilà. Jusqu’alors, mon mari et moi payions 0,147204 euro TTC le kilowattheure (kWh) en heure pleine, et 0,099852 € TTC/kWh en heure creuse. Crise de l’énergie oblige, notre fournisseur d’énergie nous annonçait qu’il allait désormais nous en coûter respectivement 0,49380 € TTC/kWh et 0,39108 € TTC/kWh. © Miha Creative, Adobe Stock

    Nos revenus, eux, ne suivant pas du tout la même courbe de croissance, il allait nous falloir trouver des solutions pour baisser (drastiquement) notre consommation, afin de « limiter la casse ». Mais comment faire ? Alors que, par conscience écologique surtout, nous étions déjà des convaincus de la sobriété. À la maison, pas de congélateur. Pas de lave-vaisselle non plus. Oui, je sais que niveau consommation d'eau, ce n'est pas forcément mieux, la vaisselle à la main, mais niveau énergieénergie... Côté chauffage, une pompe à chaleur (PACPAC) avec un thermostat réglé sur 19 °C. Une seule machine à laver par semaine. Une eau chaude utilisée avec parcimonie grâce à des douches express. Bref... Pas facile de trouver de nouvelles sources immédiates d'économie d'énergie.

    La rénovation thermique ? Oui, j'en ai entendu parler. Et nous y avons déjà travaillé. Dès l'instant où nous avons emménagé dans notre vieille maison. Un coup de cœur mais du genre passoire thermique. C'était il y a deux ans. Dans l'urgence, nous sommes passés du simple au double vitragedouble vitrage. Puis, nous avons fait une croix sur une partie du charmecharme de cette maison en baissant les hauteurs sous plafond. Nous voici aujourd'hui avec des faux plafonds isolés d'une trentaine de centimètres. On nous avait « promis » des aides. Nous avons découvert que les aides en question sont réservées aux ménages modestes. Pas de Prime Rénov'. Pas de crédit d'impôt. Alors...

    Sur quelque 15 000 euros de travaux, nous n’avons pu bénéficier, plusieurs mois après la fin des travaux et après avoir rempli une bonne vingtaine de formulaires (nous sommes persévérants), que d’une <em>« prime économie d’énergie »</em> de… moins de 300 euros. © Curios, Adobe Stock
    Sur quelque 15 000 euros de travaux, nous n’avons pu bénéficier, plusieurs mois après la fin des travaux et après avoir rempli une bonne vingtaine de formulaires (nous sommes persévérants), que d’une « prime économie d’énergie » de… moins de 300 euros. © Curios, Adobe Stock

    Un encouragement à réduire notre consommation d’électricité

    Aujourd'hui, les caisses sont donc vides. Impossible d'envisager des travaux supplémentaires. Mais nous ne sommes pas du genre à nous laisser abattre. À nous lamenter. Alors quand notre fournisseur d'électricité nous a lancé un défi. Nous l'avons accepté. L'objectif : baisser notre consommation de 5 % ce dimanche 11 décembre. Une journée froide durant laquelle la PAC allait probablement beaucoup chauffer. Et même peut-être peiner parce que nous avons remarqué qu'elle n'apprécie guère les températures négatives.

    Ce dimanche, il n’a pas neigé dans notre petit coin de France, mais la température est restée négative jusqu’à près de midi. Et elle est redescendue en dessous de 0 °C dès 17 heures… © Brian Jackson, Adobe Stock
    Ce dimanche, il n’a pas neigé dans notre petit coin de France, mais la température est restée négative jusqu’à près de midi. Et elle est redescendue en dessous de 0 °C dès 17 heures… © Brian Jackson, Adobe Stock

    Aux grands maux les grands remèdes a-t-on coutume de dire. Au moment de nous coucher, ce samedi soir, nous avons baissé le thermostat de la PAC à 18 °C. Et gardé dans la chambre, une température de même pas 17 °C. Nous avons tout éteint. Tout débranché. La télé, le four, le micro-ondes, l'ordinateurordinateur -- sur lequel j'écris ces quelques lignes --, la box Internet. Tout sauf le frigo. Même le ballon d'eau chaude. Il n'y aurait pas de douche, le lendemain.

    La consommation d’un ballon d’eau chaude, c’est entre 10 et 15 % de la consommation annuelle d’électricité. En moyenne, 800 kWh par an et par personne. L’équivalent d’une coquette somme. Quelque 625 € pour nous deux, avec les nouveaux tarifs annoncés par notre fournisseur d’électricité ! © Saidin Jusoh, Adobe Stock
    La consommation d’un ballon d’eau chaude, c’est entre 10 et 15 % de la consommation annuelle d’électricité. En moyenne, 800 kWh par an et par personne. L’équivalent d’une coquette somme. Quelque 625 € pour nous deux, avec les nouveaux tarifs annoncés par notre fournisseur d’électricité ! © Saidin Jusoh, Adobe Stock

    La journée du dimanche a été... différente. La télé allumée uniquement le soir. Pas de recharge de portable. Moins de thé. Moins de café. Quelques heures passées en extérieur -- au plus grand bonheur de mon chienchien -- malgré le froid. Le temps, enfin, d'écrire quelques mots à ceux qui ne seront pas près de moi en ces fêtes de fin d'année qui approchent. Et le calme d'un bon livre. Le soir, un repas chaud -- parce que passer la journée à 18 °C maximum, ça manque tout de même de confort --, mais vite cuisiné. Après avoir un peu « triché », reconnaissons-le, sur le déjeuner chez mes beaux-parents.

    Bref, une sobriété poussée un peu à son extrême. Une sobriété forcée. Plutôt difficile à vivre finalement. Avec l'angoisse de savoir si le défi allait être remporté. Verdict dès le lendemain matin. Sur notre compte Enedis et grâce aux informations renvoyées par notre compteur Linky. Nous n'avons pas réussi à baisser notre consommation de 5 %... mais bel et bien d'environ 40 % -- par rapport à un jour de base choisi par notre fournisseur d'électricité sur des critères plutôt flous ! À la clé, une petite somme dans la cagnotte ouverte par notre fournisseur d'électricité : 6 €.

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    Même en étant déjà sobre, il nous a donc été possible de réduire (drastiquement) notre consommation. Au prix, toutefois, de très gros efforts consentis -- il pourrait d'ailleurs être intéressant de réussir à identifier réellement les points faibles de notre consommation. Des efforts envisageables pour un prochain défi. Ou pour aider à soulager le réseau en cas de tension. Sur une journée. Peut-être deux. Mais des efforts probablement plus difficiles à accepter sur le long terme...

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