Aux Etats-Unis, plusieurs centaines de vélos électriques issus du service de location Jump ont été envoyés dans un centre de recyclage alors qu’ils étaient visiblement en bon état. Pourquoi n’ont-ils pas pu avoir une seconde vie ?


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    Voilà un bien triste exemple de gaspillage. A l'heure où la pandémiepandémie de coronaviruscoronavirus est en train de remodeler les modes de déplacement et où le vélo connaît un essor bienvenu, des centaines de VAE du service location de vélos Jump ont été envoyés au broyeur. Cela s'est passé aux Etats-Unis et les images qui circulent sur les réseaux sociauxréseaux sociaux ont provoqué une vaguevague d'indignation. Sur TwitterTwitter, plusieurs comptes ont partagé des photos et vidéos montrant des milliers de vélos électriques Jump envoyés dans un centre de recyclagerecyclage pour y être broyés. Ces VAE sont décrits comme étant en « parfait état ».

    Le site Vice a mené l'enquête et découvert qu'il s'agirait d'une partie de la flotte Jump qu'Uber aurait préféré envoyer au rebus. Petit résumé de l'histoire. En 2018, Uber fait l'acquisition de Jump pour se diversifier. Le service de location de trottinettes et de vélos électriques est présent dans 37 villes à travers le monde, dont Paris. Mais, confronté à la nécessité de réduire drastiquement ses coûts en se recentrant sur des cœurs de métier, Uber a annoncé début mai qu'il cédait Jump à Lime, un autre acteur de la mobilité douce dont les trottinettes électriques arpentent aussi les trottoirs parisiens et lyonnais.

    Uber défend sa décision

    Une grande partie du parc Jump a alors été transféré à Lime, mais visiblement pas la totalité. Pour sa défense, Uber a expliqué avoir « envisagé de faire don des anciens modèles de vélos restants, mais étant donné les nombreux problèmes importants, notamment l'entretien, la responsabilité, les problèmes de sécurité et le manque d'équipement de recharge pour les consommateurs, nous avons décidé que la meilleure approche était de les recycler de manière responsable. »

    Cependant, le site Bike Share Museum à l'origine de ces révélations assure que des modèles Jump 5.5s de dernière génération figurent dans les lots mis au pilon, ce qui laisse entendre que la décision d'Uber ne serait pas uniquement liée à l'obsolescence supposée des vélos électriques. Difficile en tout cas de comprendre pourquoi ces vélos Jump n'ont pas pu trouver une seconde vie, en étant, par exemple, donnés à des associations, revendus à petit prix aux particuliers ou écoulés en pièces détachées. L'opération aurait certainement valu une moins mauvaise presse à Uber et Jump.