L’Amérique, généralement associée à Christophe Colomb, est baptisée en l’honneur d’Amerigo Vespucci, mais était déjà peuplée par des millions d’aborigènes avant l’arrivée des Européens... Ce véritable casse-tête suscite évidemment des controverses.


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    En 1492, Christophe Colomb a accosté aux Antilles. Certes, il pensait avoir atteint les Indes et n'avait pas touché le continent américain. Mais pour les Européens, enfermés dans les connaissances des Anciens, le navigateurnavigateur espagnol a contribué à faire naître une nouvelle vision du monde et lancer les siècles des grandes découvertes.

    Au cours de ses quatre expéditions, Colomb aurait finalement touché les côtes de l'Amérique centrale et du Sud. Cependant, le Nouveau Monde doit son nom à Amerigo Vespucci. Les experts sont divisés quant au nombre de ses voyages, mais l'explorateur italien aurait découvert la Guyane, puis le Brésil, vers 1499-1500.

    L’Amérique, dérivée du latin <em>Americus</em>, apparaît pour la première fois en 1507 sur une carte du monde : <em>Universalis Cosmographia</em> (Cosmographie universelle). D’après le cartographe, Martin Waldseemüller, Vespucci était le véritable découvreur du Nouveau Monde. © <em>Library of Congress</em>, Wikimedia Commons
    L’Amérique, dérivée du latin Americus, apparaît pour la première fois en 1507 sur une carte du monde : Universalis Cosmographia (Cosmographie universelle). D’après le cartographe, Martin Waldseemüller, Vespucci était le véritable découvreur du Nouveau Monde. © Library of Congress, Wikimedia Commons

    Cinq cents ans plus tôt, vers l'an 1000, les VikingsVikings peuplaient déjà l'Amérique, du moins l'extrême nord canadien. Ils auraient voyagé depuis l'Islande et le Groenland, sous occupation viking à l'époque. Des sites archéologiques retrouvés sur le continent, notamment le village de L'AnseAnse aux Meadows à Terre-Neuve-et-Labrador, daté du XIe siècle, attestent de leur présence.

    L’Amérique avant l’arrivée des Européens

    Avant les Européens, les Austronésiens, ancêtres des populations polynésiennes actuelles, se seraient aventurés en Amérique du Sud vers 500-700 après J.-C. Ces navigateurs ont colonisé la majorité des îles d'Océanie et du Pacifique, et pourraient avoir atteint l'Amérique aussi.

    D'ailleurs, l'analyse ADNADN des patates doucespatates douces polynésiennes, originaires des Andes, montre que cette lignée diffère de celle importée en Europe après la découverte du Nouveau Monde. Des explorateurs austronésiens ont donc rapporté ces légumes d'Amérique du Sud avant l'arrivée des Européens.

    Mais les premiers conquérants de l'Amérique, ancêtres des Amérindiens, sont des populations d'Homo sapiensHomo sapiens venues d'Asie et de Sibérie. Elles auraient traversé, entre 30.000 et 15.000 ans avant notre ère, une bande de terre appelée Béringie reliant alors l'Alaska et la Sibérie. En témoignent des traces et des outils datant de cette époque, et des fossilesfossiles âgés de -13.000 à -12.000 ans, retrouvés sur tout le continent américain. Sauf que là encore, le débat est toujours ouvert...

    Quelles sont les conséquences de la découverte de l'Amérique ?

    Suite à la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, les Européens (essentiellement l'Espagne, la France et l'Angleterre) entreprennent durant la conquête et la colonisation de l'Amérique dès la fin du XVe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Les autochtones, qu'on appelle également les Indiens d'Amérique, font les frais de cette arrivée et installation des Européens dans leurs territoires. Ils subissent en effet un traitement brutal et sont soumis à l'esclavage et aux travaux forcés. Outre les combats, ils étaient confrontés également à des infections et épidémiesépidémies grave suite à l'arrivée des Européens.  En plus d'une exploitation totale des terres et ressources locales, les Espagnols font subir un véritable calvaire aux autochtones. Ces derniers sont contraints de se convertir au christianisme, par l'évangélisation, et de rejoindre les rangs des colonisateurs s'ils ne veulent pas périr. Le commerce triangulaire est un symbole de l'exploitation des Européens et de leur enrichissement grâce aux matières premières des populations autochtones.