Cette nuit, le satellite scientifique de la Nasa Rhessi a été détruit lors de sa rentrée dans l’atmosphère terrestre. Apparemment, il n’a provoqué aucun dommage sur des personnes ou des biens. Il s’est disloqué et détruit au contact de l’atmosphère.


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    Près de 21 ans après son lancement, le satellite Rhessi est retourné d'où il était parti en quelque sorte. En effet, après une brillante période d'activité scientifique démarrée en 2002, le satellite a été mis hors service en 2018 en raison de difficultés à le contrôler et communiquer avec lui. Depuis cette date, il tournait en rond autour de la Terre et perdait régulièrement de l'altitude au point où, il y a quelques jours, il s'est rappelé aux bons souvenirs des Terriens en leur faisant comprendre qu'il s'apprêtait à retomber de façon incontrôlée sur Terre !

    La surveillance spatiale des États-Unis qui, comme son nom l'indique, surveille tout ce qui tourne autour de la Terre, le surveillait et a pu suivre sa rentrée destructive survenue dans la nuit de mercredi à jeudi.

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    D'une masse de seulement 300 kilogrammes et de constructionconstruction classique, ce petit satellite ne présentait pas de danger particulier. La Nasa s'attendait à ce qu'il se disloque et soit détruit au contact de l'atmosphèreatmosphère lors de sa rentrée. Les composants qui auraient pu survivre à cette rentrée, ce qui n'est pas à exclure, se sont vraisemblablement consumés lors de la traversée de l'atmosphère et pour les plus résistants (plutôt les plus chanceux) ont vraisemblablement fini leur course au fond de d'un des océans, voire toucher le sol. Conscient du risque, la Nasa avait indiqué hier que le « risque qu'une personne sur Terre soit blessée est faible, environ 1 sur 2 467 ». Apparemment, aucune personne n'a été blessée quelque part sur Terre et aucun dommage et dégât sur des biens n'ont été rapportés.

    Rhessi avait de fortes chances de se désintégrer au contact de l'atmosphère terrestre. © Nasa
    Rhessi avait de fortes chances de se désintégrer au contact de l'atmosphère terrestre. © Nasa

    Un satellite aux retombées scientifiques importantes

    Rhessi, acronyme de Reuven Ramaty High Energy Spectroscopic Imager a été conçu pour observer les éruptions solaires et des éjections de masse coronale afin de mieux comprendre la physique sous-jacente de la façon dont ces événements se créent. Il a notamment pu étudier un cycle solaire complet pendant 11 ans et permis d'enregistrer plus de 100 000 événements de rayons X. Avant lui, aucune image gamma ni aucune image radiographique à haute énergieénergie n'avaient été prises à partir d'éruptions solaireséruptions solaires.

    Au fil des ans, Rhessi a documenté la très grande variété des tailles des éruptions solaires, des minuscules nano-éruptions aux super-éruptions massives des dizaines de milliers de fois plus grandes et plus explosives. Rhessi a même fait des découvertes non liées aux éruptions, telles que l'amélioration des mesures de la forme du SoleilSoleil (et oui, il n’est pas un rond parfait) et la démonstration que les éclairséclairs de rayons gammarayons gamma terrestres - les éclats de rayons gamma émis depuis la haute atmosphère terrestre au cours de tempêtestempêtes de foudrefoudre - sont plus fréquents qu'on ne le pensait auparavant.