Chaque année à la même date — ou presque — c’est la même chose. Le solstice de juin marque le début de l'été dans l'hémisphère nord. Pourtant, il reste certainement des choses que vous ignorez à propos de ce phénomène…


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    Au fil des semaines, la plupart du temps assez imperceptiblement, le soleil a repris ses quartiers. Et aujourd'hui, la voici arrivée. Celle qui pour nous, dans l'hémisphère nordhémisphère nord, est la journée la plus longue de toute l'année. Les astronomesastronomes l'appellent le solstice d'été. Il marque le début de leur saison estivale -- parce que celle des météorologuesmétéorologues commence le 1er juin de chaque année. Mais ça, tout le monde le sait.

    Les autres planètes du Système solaire — sauf Mercure — ont également leur solstice. Uranus est tellement inclinée sur son axe qu’au moment des solstices, le Soleil est presque directement au-dessus de l’un de ses pôles. © mode_list, Adobe Stock
    Les autres planètes du Système solaire — sauf Mercure — ont également leur solstice. Uranus est tellement inclinée sur son axe qu’au moment des solstices, le Soleil est presque directement au-dessus de l’un de ses pôles. © mode_list, Adobe Stock

    La date du solstice d’été varie au fil des ans

    Ce que l'on sait peut-être un peu moins, c'est que le solstice d’été de l'hémisphère nord ne tombe pas toujours un 21 juin. Le résultat de petites variations que connait l'orbite de la Terre autour du Soleil. Mais aussi de l'organisation de notre calendrier, avec ses années bissextiles.

    Au XXe siècle, le solstice d'été s'est produit à 64 reprises un 21 juin et tout de même 36 fois un 22 juin. Concernant le XXIe siècle, les prévisions annoncent 47 solstices d'été un 20 juin et 53 un 21 juin. Pour qu'il tombe un 19 juin, il faudra s'armer de patience. Cela n'arrivera pas avant 2488.

    Cette année, le solstice d'été, le moment où le Soleil atteindra donc son point le plus haut dans le ciel (pas le zénith), se produira, en ce qui concerne la France, ce mercredi 21 juin à 16 h 57 très précises.

    Le jour où le Soleil s’arrête

    L'origine du terme solstice est peut-être une autre chose que l'on ignore. Il date du XIIIe siècle. Nous l'avons hérité du latin sol pour Soleil et stare pour s'arrêter. Car il faut se souvenir que nos anciens ignoraient pourquoi l'astreastre du jour montait et descendait dans leur ciel au fil de l'année. Une question de bonne ou de mauvaise humeur, pensaient-ils. Alors quand ils le voyaient grimper, ils ne pouvaient qu'espérer que sa course s'arrêterait. Qu'il finirait par redescendre et annoncer le début de la saisonsaison des récoltes. C'est, la science nous l'a appris, ce qu'il continuera de faire pour des milliards d'années. Au moment du solstice...

    Le jour où la Terre occupe une place particulière sur son orbite

    Autre chose qui non seulement est généralement ignorée, mais en plus, nous semble complètement contre-intuitive, à nous, habitants de l'hémisphère nord : le solstice d'été correspond au jour où la Terre se trouve, sur son orbite, presque à son aphélieaphélie, c'est-à-dire, au plus loin de notre Soleil ! Quelque 152 millions de kilomètres. Si ce jour marque le début de l'été, cela n'a pas directement à voir avec la position de notre Planète dans l'espace, mais plus avec l'inclinaison sur son orbite. Et un hémisphère nord dirigé « face » au Soleil.

    La journée du solstice est celle au cours de laquelle nous recevons le plus d’ensoleillement, mais elle n’est pas la plus chaude de l’année. Car il faut du temps pour réchauffer l’atmosphère et l’océan. Ainsi les températures les plus chaudes sont généralement enregistrées autour de fin juillet début août. C’est ce qu’on appelle le décalage saisonnier des températures. © petzshadow, Adobe Stock 
    La journée du solstice est celle au cours de laquelle nous recevons le plus d’ensoleillement, mais elle n’est pas la plus chaude de l’année. Car il faut du temps pour réchauffer l’atmosphère et l’océan. Ainsi les températures les plus chaudes sont généralement enregistrées autour de fin juillet début août. C’est ce qu’on appelle le décalage saisonnier des températures. © petzshadow, Adobe Stock 

    Une journée de solstice pas toujours tout à fait aussi longue

    Au moment du solstice d'été, les Parisiens peuvent profiter d'environ 16 h et 10 de soleil. C'est indubitablement la journée la plus longue de l'année. Mais sa longueur peut quelque peu varier d'une année à l'autre. Une question de variation des distributions de massemasse à la surface de la Terre. Résultat, les scientifiques estiment que le jour le plus long depuis les années 1830 a dû se produire au solstice d'été de 1912. Difficile à percevoir, tout de même, car il n'aurait pas duré plus de 4 millisecondes de plus que la moyenne.

    Une moyenne qui ne tient pas compte du cas particulier des régions situées aux hautes latitudeslatitudes. Sur le cercle polairecercle polaire en effet, le jour du solstice est aussi celui du soleil de minuit. Une journée de 24 heures. Du côté du pôle Nord, ce jour-là, le Soleil s'installe littéralement dans le ciel à une hauteur d'environ 23°.

    La légende raconte que Galileo Galilei a été condamné à la prison à vie pour avoir soutenu que la Terre tourne autour du Soleil le jour du solstice d’été de 1633, il y a 390 ans. © pict rider, Adobe Stock
    La légende raconte que Galileo Galilei a été condamné à la prison à vie pour avoir soutenu que la Terre tourne autour du Soleil le jour du solstice d’été de 1633, il y a 390 ans. © pict rider, Adobe Stock

    Le solstice d’été, un jour de fête

    Finalement, cette date du solstice d'été est tellement particulière que depuis la nuit des temps, les traditions la célèbrent un peu partout à travers le monde. Quelles que soient les cultures et les religions. Les célébrations ont d'ailleurs d'abord été païennes. On fêtait alors les moissons. Puis certaines religions en ont fait une fête de la lumièrelumière. C'est la symbolique de la fête de la Saint-Jean.

    Aujourd'hui encore, beaucoup célèbrent cette journée, en dansant dans les boisbois, en enfilant des costumes parfois improbables, en allumant des feux de joie ou... en fêtant la musique !