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    Initialement composé de 10 mois, le calendrier romain a été complété de deux nouveaux, janvier et février. Le nombre de jours dans un mois a été harmonisé entre nombres pairs et impairs, selon une ancienne superstition religieuse.

    Une grande partie du calendrier romain modifié a été reportée vers le calendrier grégorien. © Old Landscape, Shutterstock
    Une grande partie du calendrier romain modifié a été reportée vers le calendrier grégorien. © Old Landscape, Shutterstock

    Il a commencé comme le calendrier local de la ville de Rome, censément élaboré par Romulus environ sept ou huit siècles avant l'ère chrétienne. L'année commençait en mars et se composait de 10 mois, six de 30 jours et quatre de 31, faisant un total de 304 jours : il finissait en décembre, pour être suivi de ce qui semble avoir été, le temps de l'hiverhiver, d'un nombre de jours non comptés. Numa Pompilius, selon la tradition, le deuxième roi de Rome (vers 715-673 av. J.-C.) est censé avoir ajouté deux mois, janvier et février pour combler la lacune, et d'avoir augmenté le nombre de jours de 50.

    Pour obtenir le nombre de jours suffisant pour ces nouveaux mois, on dit qu'alors il déduisit d'un jour les mois de 30, de ce fait il avait 56 jours à partager entre janvier et février. Mais depuis que Rome s'était développée, une crainte superstitieuse des chiffres pairs s'était installée, en janvier a été placé un jour supplémentaire ; février qui finissait aussi avec un chiffre pair, entrait dans l'exception car ce mois était dédié aux dieux infernaux et un nombre pair était considéré comme approprié. Ce système avait une année de 12 mois pour 355 jours, un nombre impair.

    Carte de l'Empire romain à l'époque de sa plus grande étendue, vers 107 ap. J.-C. Numa Pompilius a ajouté deux mois au calendrier romain, qui n'en comptait que dix. © DP
    Carte de l'Empire romain à l'époque de sa plus grande étendue, vers 107 ap. J.-C. Numa Pompilius a ajouté deux mois au calendrier romain, qui n'en comptait que dix. © DP

    Le calendrier républicain romain

    Le prétendu calendrier républicain romain aurait été construit par l'Étrusque Tarquin (616-579 av. J.-C.), le cinquième roi de Rome selon la tradition. Il voulait que l'année commençât en janvier puisqu'il a contenu les fêtes du dieu des PortesPortes (plus tard le dieu de tous les commencements), mais après l'expulsion de la dynastie étrusque vers 510 av. J.-C., cette réforme particulière a été abandonnée. Le calendrier républicain romain contenant toujours 355 jours, avec février ayant 28 jours ; mars, mai, juillet et octobre 31 ; janvier, avril, juin, août, septembre, novembre et décembre 29. C'était fondamentalement un calendrier lunaire trop court de 10 jours ¼ par rapport à l'année tropique de 365 jours ¼.

    Afin d'empêcher le décalage évident avec les saisonssaisons, un mois intercalaire, Intercalavi, ou Mercëdonius (de merces, signifiant des salaires, puisque les ouvriers étaient payés à ce moment d'année), ont été insérés entre le 23 et 24 février. Il se composait de 27 ou 28 jours supplémentaires une fois tous les 2 ans, dans les périodes historiques au moins, les cinq jours restants de février étaient omis. L'intercalation était donc équivalente à 22 ou 23 jours additionnels, de sorte que, pour une période de 4 ans, tous les jours du calendrier se soient élevés (4 x 355) + 22 + 23, d'où 1.465 jours qui ont donné une moyenne de 366,25 jours par an.

    L'intercalation était le devoir des pontifes, un conseil qui aidait le chef des magistrats dans ses fonctions sacrificielles. Les causes de leurs décisions étaient gardées secrètes mais le plus souvent, pour des raisons de négligence, d'ignorance voire de corruption, les intercalations étaient irrégulières et le chaos saisonnier en a résulté. Malgré ceci et le fait qu'il avait lieu d'un jour de trop par rapport à l'année tropique, une grande partie du calendrier romain modifié a été reporté vers le calendrier grégorien actuellement d'utilisation générale.