À Kourou, tous les clignotants sont en passe d'être au vert pour le premier vol d’un lanceur russe Soyuz le 31 août 2011. L’Ensemble de lancement Soyuz est pratiquement achevé. Il sera livré à Arianespace en avril.

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    L'Ensemble de lancement SoyuzSoyuz (ELS) en Guyane est proche de sa configuration finale. Seuls les containers répartis un peu partout sur le site sont là pour rappeler que de petits travaux restent à effectuer. Dernière étape : la recette du site, prévue en avril, qui débouchera sur la remise des clefs de l'ELS à ArianespaceArianespace, sept ans après que l'Agence spatiale européenne a engagé le projet (février 2004). À cette époque, un premier lancement était prévu en 2006.

    Le chantier de l'Ensemble de lancement de Soyuz, commencé en janvier 2005 avec les travaux de terrassement, est inauguré en février 2007. Quant au démarrage des travaux d'infrastructure et de percement du carneau (28 mètres de profondeur), ils ont démarré en 2006, suivis deux ans plus tard de l'arrivée des équipements et personnels russes.

    L'ensemble de lancement Soyuz se situe à une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau des installations au sol dédiées à Ariane 5 (ELA-3) sur le territoire de la commune de Sinnamary. Le site couvre une superficie d'environ 120 hectares et près de 20.000 m² d'infrastructures en dur seront construits. © Esa/S. Corvaja

    L'ensemble de lancement Soyuz se situe à une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau des installations au sol dédiées à Ariane 5 (ELA-3) sur le territoire de la commune de Sinnamary. Le site couvre une superficie d'environ 120 hectares et près de 20.000 m² d'infrastructures en dur seront construits. © Esa/S. Corvaja

    Les clés du site remises en avril

    Dernier grand élément d'infrastructure à avoir été construit, le portique de Soyuz a effectué fin 2010 un cycle complet en se déplaçant jusqu'à sa position finale de service, au-dessus du puits lanceur, lui permettant en phase opérationnelle de recouvrir le lanceur une fois érigé sur sa zone de lancement. Cet essai avait pour but de valider le fonctionnement de sa motorisation hydraulique et de vérifier les interfaces avec les équipements de la zone de lancement Soyuz (ZLS).

    La réceptionréception du site va marquer le début d'une intense période menant au vol inaugural du 31 août. Il est prévu que les équipes du centre spatial guyanais engagent une énorme répétition, au combien importante, pour s'assurer que tout fonctionne correctement. Concrètement, les équipes au sol font simuler en conditions réelles une campagne de lancement, de l'érection en position verticale du lanceur jusqu'à son installation sur son pas de tir. Seul le remplissage du lanceur ne sera pas effectué.

    À l'issue de cette revue et si tout s'est bien déroulé, la première campagne de lancement commencera par un vol inaugural. Il  faudra cependant que les satellites IOV (chargés de valider les solutions techniques retenues pour le système de navigation européen Galileo et le lanceur Soyuz 2-1B) arrivent au plus tard fin juin et que le lanceur soit livré. Il faut savoir que les deux lanceurs actuellement sur le site sont de type 2-1A, dont la performance n'est pas en ligne avec les exigences d'un lancement double GalileoGalileo. Pour ce vol, Arianespace utilisera la version 2-1B dont la performance est de 1.620 kilos, contre 1.570 kilos pour la 2-1A, pour ce type de mission.

    Enfin, si au début de l'année Arianespace avait pour objectif de lancer deux, voire trois Soyuz, force est de constater que la gestion des trois lanceurs de la gamme (Ariane 5Ariane 5, VegaVega et Soyuz) s'avère complexe. Il sera de ce fait difficile de tirer un second Soyuz en 2011, d'autant plus que le vol inaugural de Vega est prévu en septembre.